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Le Groenland répond à Trump: «Nous ne sommes pas à vendre»

Le Groenland répond à Trump: «Nous ne sommes pas à vendre»
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Par AlAhed avec agences

Alors que le président américain Donald Trump se serait enquis plusieurs fois auprès de ses conseillers à la Maison-Blanche de la possibilité pour les États-Unis d'acheter le Groenland, la réponse du Danemark, dont le Groenland est un pays constitutif, ne s'est pas faite attendre: L’île «n’est pas à vendre».

«Nous sommes ouverts aux affaires, mais nous ne sommes pas à vendre», a déclaré vendredi à Reuters la ministre des Affaires étrangères du Groenland, Ane Lone Bagger.

L’ancien Premier ministre Lars Lokke Rasmussen a pour sa part déclaré sur Twitter: «Ce doit être un poisson d’avril. Totalement hors saison».

L’intention prêtée à Trump d’acheter ce territoire danois de 56.000 habitants a suscité vendredi une réaction scandalisée du grand ethnologue français Jean Malaurie, inlassable avocat des «peuples premiers» du Grand Nord.

L’explorateur, ambassadeur pour l’Arctique à l’Unesco, a dénoncé «l’esprit colonial» et «l’offre cyniquement mercantile» de Donald Trump, même si le désir présumé du président américain d’acquérir la gigantesque île arctique n’a été révélé que dans un article du Wall Street Journal, sans être confirmé par la Maison Blanche.

«La proposition de Donald Trump est d’autant plus irrecevable que le Groenland est un territoire d’outre-mer danois associé à l’Union européenne. Le sort du Groenland relève donc également de l’Union européenne», a relevé M. Malaurie, dans un communiqué transmis à l’AFP.

«Cette déclaration est d’autant plus choquante que les Etats-Unis ont un lourd passif avec le Groenland», a-t-il poursuivi, en rappelant les graves contaminations radioactives provoquées par l’accident de Thulé, le 21 janvier 1968, quand un bombardier B-52 de l’US Air Force transportant quatre bombes nucléaires s’était écrasé sur la banquise.

«Deux ans plus tard et malgré ce désastre, une base secrète était construite à 200 km au sud de Thulé, dite Camp Century, sous couvert de recherches sur le climat. Sept cents ogives nucléaires environ y ont été entreposées puis retirées. Les substances nocives de type radioactif sont restées», a ajouté M. Malaurie, écrivain et créateur de la mythique collection «Terre humaine».

«Si les Etats-Unis veulent faire un chèque, ce serait un premier acompte pour commencer à s’acquitter de la dette environnementale qu’ils ont contractée vis-à-vis des Groenlandais, du Danemark, de l’Union Européenne et du bien commun», a conclu l’ethnologue.

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