Brexit: Johnson met la GB sur «la voie d’un choc frontal» avec l’UE, accuse Dublin
Par AlAhed avec AFP
La France et l'Irlande ont vendredi mis en garde le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson, qui a annoncé vouloir renégocier l'accord sur le Brexit, Dublin l'accusant de mettre «délibérément» le Royaume-Uni sur «la voie d'un choc frontal» avec l'UE.
M. Johnson a jugé jeudi «inacceptable» l'accord de retrait négocié par Theresa May, à qui il a succédé, et a réclamé à l'Union européenne (UE) de rouvrir les négociations. Il a en particulier exigé «l'abolition» de la disposition controversée du «filet de sécurité» irlandais, une demande jugée «inacceptable» par le négociateur de l'UE Michel Barnier.
Vendredi, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a accusé Boris Johnson de mettre «délibérément» le Royaume-Uni sur «la voie d'un choc frontal» avec l'UE, après une réunion avec le ministre chargé de l'Irlande du Nord Julian Smith.
Les dirigeants de l'UE ont toujours répété qu'ils ne rouvriraient pas l'accord de divorce conclu en novembre.
Jeudi, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a réaffirmé à M. Johnson que cet accord était le seul possible pour l'UE.
Interrogée sur la chaîne France 2 vendredi, la secrétaire d'Etat française aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, a souhaité que la France puisse «dans les semaines qui viennent (...) négocier posément, calmement, dans des conditions apaisées, comment on travaille après (l'accord de divorce, NDLR), comment on travaille demain».