Nigeria: plusieurs soldats tués dans une attaque de «Boko Haram» contre leur base
Par AlAhed avec AFP
La faction du groupe terroriste «Boko Haram» affiliée à «Daech» a attaqué une base militaire du nord-est du Nigeria, tué «plusieurs» militaires et volé des armes, ont indiqué vendredi des sources militaires.
Les terroristes de l'«ISWAP» («Etat islamique en Afrique de l'Ouest») ont lancé leur attaque à l'aube jeudi contre cette base militaire située dans le village de Kareto, à 335 km au nord de Maiduguri, la capitale de l'Etat du Borno, au cœur du conflit avec le groupe extrémiste.
«Les terroristes ont attaqué le 153e bataillon à Kareto vers 04h00 du matin (03h00 GMT) et mis en défaite les soldats qui ont dû se retirer après un dur combat», a précisé à l'AFP un officier préférant rester anonyme.
«Nous avons perdu plusieurs hommes», a-t-il ajouté, «mais nous sommes encore en train de compter combien. Une chose dont nous sommes sûrs, c'est que le commandant de la base, un lieutenant-colonel, fait partie des victimes».
Selon lui, les terroristes ont saccagé la base et pillé armes et véhicules.
Ils ont «pris les soldats par surprise» alors qu'ils étaient en train de réparer du matériel de communication endommagé par un orage, a précisé un autre officier, toujours anonymement.
Les soldats n'ont donc pas pu appeler à l'aide les deux bases militaires situées à proximité.
«On ignore encore le nombre exact de victimes mais la mort du responsable de la base a été confirmée», a-t-il lui aussi déclaré.
Selon ces deux militaires, les soldats défaits ont dû battre retraite à Damask, à une trentaine de kilomètres, à la frontière avec le Niger.
Des secours passaient la zone au peigne fin vendredi pour essayer de trouver des soldats ou des corps.
Le village de Kareto avait déjà été attaqué par l'«ISWAP», dont les terroristes ont attaqué des dizaines de bases militaires, tuant un grand nombre de soldats dans cette région instable.
De l'autre côté de la frontière avec le Cameroun, dimanche, une attaque de l'«ISWAP» a fait au moins 24 morts, dont 16 soldats, selon le ministre camerounais de la Défense. Quelque 64 terroristes ont aussi été tués, a-t-il ajouté.
L'insurrection lancée par «Boko Haram» il y a une dizaine d'années dans le nord-est du Nigeria et sa répression par l'armée ont fait plus de 27.000 morts et 1,8 million de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.
Elle a ensuite gagné le Niger, le Tchad et le Cameroun voisins, poussant à la création d'une une coalition régionale, la Force multinationale mixte (FMM).