Les Britanniques accueillent Trump à leur manière
Par AlAhed avec sites web
En visite d'Etat en Grande-Bretagne, Donald Trump a été reçu en grande pompe par la reine Elizabeth, alors que des milliers de citoyens manifestaient lundi et mardi contre sa venue devant Buckingham Palace et à Trafalgar Square.
Quelques milliers de personnes se sont réunies mardi à Trafalgar Square, à Londres, à une centaine de mètres du 10, Downing Street, la résidence officielle de la Première ministre Theresa May, qui a reçu le président américain Donald Trump.
«Trump n’est pas le bienvenu», «Trump est un désastre pour le climat», «Trump est raciste». Voilà quelques slogans que l’on peut lire sur les pancartes des manifestants, qui ont déployé toute leur énergie créatrice pour dire tout le mal qu’ils pensent du président américain.
Au milieu de la foule, par exemple, un Trump robot de trois mètres de hauteur manipule son téléphone portable. Un sosie du président américain se balade également parmi les manifestants, en répétant inlassablement des propos comme «fake news».
Lundi soir, le groupe de militants Led By Donkeys s’est servi de la façade du musée de cire Madame Tussaud, dans le quartier de Baker Street, et y a projeté l’image d’une casquette sur laquelle apparaît la silhouette d’un bateau militaire. Il s’agit de l’USS John S. McCain.
Le choix de l’image est loin d’être anodin et fait écho à la polémique qui a éclaté après la visite de Donald Trump au Japon, la semaine dernière. À l’occasion de ce voyage, les services de la Maison Blanche avaient demandé à ce que le bâtiment maritime américain nommé en honneur au feu le sénateur -que détestait Trump- soit dissimulé.
«Bienvenu à Londres», a commenté sur Twitter le groupe britannique qui s’est fait une spécialité des messages politiques.
D’ailleurs Madame Tussaud n’est pas le seul fait d’armes des militants lundi soir. Le groupe a également investi les environs de la Tour de Londres. Cette fois sur les murs de l’enceinte moyenâgeuse, ils ont projeté la cote d’approbation de Donald Trump au Royaume-Uni, et celle de Barack Obama.
De plus, un ballon géant à son effigie (mais en bébé geignard), dont l'idée a été lancée en 2018, est devenu le symbole de la contestation britannique contre le président américain, jugé misogyne et xénophobe.
Il était apparu lors de manifestations ayant rassemblé des dizaines de milliers de personnes contre sa première visite en juillet 2018. Et il est réapparu le week-end dernier.