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«Gilets jaunes»: des policiers seront jugés, indique le procureur de Paris

«Gilets jaunes»: des policiers seront jugés, indique le procureur de Paris
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Par AlAhed avec Reuters

Des policiers seront renvoyés devant le tribunal correctionnel pour des «violences illégitimes» lors de manifestations des «Gilets jaunes», déclare le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, dans une interview diffusée jeudi soir par Le Parisien/Aujourd’hui en France, ajoutant qu’il n’a nullement la volonté «d’éluder ou de minimiser» les dossiers visant des membres des forces de l’ordre.

Dressant le bilan de six mois de mobilisations et de manifestations parfois violentes, le magistrat assure que personne ne bénéficiera d’une quelconque impunité. «Je veux être très clair: il n’y a aucune volonté de ma part d’éluder ces violences (ndlr, imputées aux forces de l’ordre) ou de les minimiser», affirme-t-il.

Le procureur de Paris précise que 174 enquêtes visant des membres des forces de l’ordre ont été ouvertes (171 confiées à l’Inspection générale de la police nationale, les 3 dernières à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale). Cinquante-sept dossiers ont été remis à ses services.

Huit enquêtes ont «d’ores et déjà» justifié l’ouverture d’une information judiciaire, ajoute le procureur.

«Je ne veux pas rentrer dans les détails, mais cela concerne par exemple les faits dénoncés par Jérôme Rodrigues le 26 janvier ou bien encore ceux commis dans un restaurant Burger King le 1er décembre», précise-t-il.

Plusieurs dossiers impliquent l’utilisation de lanceurs de balle de défense LBD.

«Toutes ces procédures vont être analysées avec beaucoup d’attention. Il y aura des classements sans suite. Il y aura aussi des renvois de policiers devant le tribunal correctionnel d’ici la fin de l’année», dit-il.

Le procureur de la République de Paris refuse d’utiliser le terme de violences policières.

«Je parlerais plutôt de violences illégitimes, car c’est bien la question de la proportionnalité qui est posée», poursuit-il, rendant hommage au passage aux forces de l’ordre qui, dit-il, «effectuent des missions extrêmement difficiles» depuis six mois.

«Elles ont subi de violentes agressions, mais ont su garder leur sang-froid. La République leur doit une reconnaissance toute particulière.»

Pour ce qui est des manifestants, Rémy Heitz indique que «depuis le début du mouvement, le 17 novembre, nous avons recensé 2.907 gardes à vue (...) 1.304 gardes à vue ont donné lieu à un classement sans suite, soit 44,8 % des dossiers. 1.357 personnes ont en revanche été déférées, dont 515 jugées en comparution immédiate. Pour les autres, nous avons eu recours à tout le panel des réponses pénales: plaider-coupable, convocation ultérieure».

Il réfute au passage que l’écart entre le nombre de gardes à vue et les poursuites judiciaires engagés soit trop important.

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