France: une présidentielle opposerait de nouveau Macron et Le Pen
Par AlAhed avec Reuters
Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’opposeraient de nouveau, avec des scores supérieurs à ceux de 2017, si le premier tour de l’élection présidentielle avait lieu dimanche prochain, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, Cnews et Sud Radio publié mercredi.
Dans cette enquête réalisée au lendemain des élections européennes, le chef de l’Etat et la présidente du Rassemblement national obtiendraient respectivement 30% et 28% des voix (contre 24% et 21,3% au printemps 2017) au premier tour.
Les autres chefs de partis seraient relégués loin derrière, à des niveaux sensiblement identiques à ceux enregistrés dimanche dernier par leur famille politique.
Yannick Jadot, d’Europe Ecologie-Les Verts, recueillerait ainsi 12% des suffrages, le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon 9% et le président des Républicains, Laurent Wauquiez, 8%.
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout La France, est crédité de 5% des voix et Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, de 4%.
L’enquête a été réalisée en ligne les 27 et 28 mai auprès d’un échantillon de 927 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 1.001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Macron doit changer de politique
Par ailleurs, une nette majorité de Français (57%) pensent qu'Emmanuel Macron doit changer de façon significative l'orientation de sa politique après les élections européennes, selon un sondage Elabe publié mardi.
Pour 31% des personnes interrogées, le chef de l'Etat doit simplement «l'aménager sur quelques aspects» et pour 11% il doit au contraire en maintenir l'orientation actuelle.
De même, pour près d'un Français sur deux (48%), Emmanuel Macron ne sort «ni affaibli ni renforcé» du scrutin, contre 44% pour qui il en sort affaibli et 8% renforcé, selon cette enquête pour BFMTV.
La liste du Rassemblement national a devancé de 0,9 point dimanche celle de LREM soutenue par Emmanuel Macron, avec 23,31% des voix contre 22,41%.
A la suite des européennes, 39% des personnes interrogées pensent que le chef de l'Etat et son gouvernement «auront une politique plus écologique». Un tiers (33%) estiment qu'ils «seront plus à l'écoute» et 31% «plus proches des territoires et des collectivités locales».
Seules 27% pensent que les deux têtes de l'exécutif auront «une politique plus sociale» et 26% qu'ils seront «plus rassembleurs».
Le pouvoir d'achat (cité en premier par 27% des sondés) est le sujet auquel Emmanuel Macron doit s'attaquer en priorité pour la suite du quinquennat. Suivent la protection sociale (11%), le réchauffement climatique et la protection de l'environnement (11%), l'immigration (9%) et les dépenses publiques et la dette (9%).
Enquête réalisée en ligne les 27 et 28 mai auprès de 1.000 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 point.