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Désescalade dans le Golfe: Plusieurs délégations porteuses d’un message «de la part des USA» sont venues en Iran

Désescalade dans le Golfe: Plusieurs délégations porteuses d’un message «de la part des USA» sont venues en Iran
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Par AFP

Les tensions entre Washington et Téhéran connaissent un nouvel accès depuis une quinzaine de jours, après que les États-Unis eurent annoncé un renforcement de leur présence militaire au Moyen-Orient pour faire face à de présumées «menaces» iraniennes.

L'Iran n'est «en aucun cas» disposé à discuter avec les États-Unis tant que Washington ne change pas d'«attitude» vis-à-vis de la République islamique, a déclaré jeudi un responsable iranien, cité par l'agence de presse officielle Irna.

 «Nous l'avons dit clairement: tant que l'attitude ne change pas, tant que notre nation ne se voit pas satisfaite dans ses droits [...] notre voie restera la même. En aucun cas il n'y aura de discussions», a déclaré Keyvan Khosravi, porte-parole du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien.

Selon Irna, M. Khosravi a fait état de la venue en Iran de plusieurs délégations étrangères porteuses d'un message «de la part de l'Amérique», et indiqué que son pays avait «sans exception» opposé une fin de non-recevoir à ces émissaires. 

Le ministre omanais des Affaires étrangères, Youssef Ben Alawi Ben Abdallah, a rencontré lundi son homologue iranien Mohammad Javad Zarif à Téhéran. Jeudi, le directeur politique du ministère allemand des Affaires étrangères, Jens Plotner, est arrivé dans la capitale iranienne pour une rencontre avec un adjoint de M. Zarif.

«Nous apprécions les efforts des Allemands pour contribuer à une désescalade de la situation», a déclaré à Washington la porte-parole du département d'État américain Morgan Ortagus. «Nous apprécions tous les efforts par ceux de nos alliés qui voudraient nous aider à diminuer les tensions avec l'Iran», a-t-elle ajouté, sans toutefois vouloir confirmer que des délégations étrangères soient porteuses d'un quelconque «message» américain.

«Nous sommes très ouverts dans notre message public», «nous ne voulons faire que de la dissuasion» et «nous ne cherchons pas à faire la guerre avec l'Iran», a-t-elle insisté devant la presse.

Oman entretient de bonnes relations avec l'Iran et les États-Unis, et a joué un rôle d'intermédiaire crucial dans les discussions ayant débouché sur l'accord international visant à limiter le programme nucléaire iranien, conclu à Vienne en juillet 2015.

Téhéran et Washington ont eux rompu leurs relations diplomatiques en 1980. Et après un bref réchauffement à l'occasion de l'accord de Vienne, l'atmosphère s'est à nouveau nettement détériorée entre les deux pays depuis que le président américain Donald Trump a décidé en mai 2018 de dénoncer unilatéralement ce texte et de rétablir des sanctions économiques punitives contre l'Iran.

Aux termes de l'accord de Vienne, auquel sont toujours parties l'Iran, l'Allemagne, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et la Russie, Téhéran a accepté de brider drastiquement son programme nucléaire en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales contre le pays.

Les tensions entre Washington et Téhéran connaissent un nouvel accès depuis début mai, les États-Unis ayant annoncé un renforcement de leur présence militaire au Moyen-Orient pour faire face à de présumées «menaces» iraniennes.

Après s'être dit ouvert à des discussions avec les dirigeants iraniens, M. Trump a affirmé lundi que son gouvernement n'avait pas cherché à engager un dialogue, ajoutant que l'Iran devrait faire le premier pas s'il souhaitait négocier avec les États-Unis.

Mais le leader de la Révolution islamique en Ira, l'ayatollah sayed Ali Khamenei, a exclu toute négociation «avec le gouvernement américain actuel», et Téhéran menace de se désengager progressivement de l'accord de Vienne si les autres partenaires de ce pacte ne lui permettent pas de contourner les sanctions américaines.

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