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Soudan: des manifestants bloquent des routes au lendemain de heurts meurtriers

Soudan: des manifestants bloquent des routes au lendemain de heurts meurtriers
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Par AlAhed avec AFP

Des dizaines de Soudanais ont bloqué mardi des routes à Omdourman, ville voisine de Khartoum, pour dénoncer la mort de manifestants la veille au soir dans des affrontements, ont rapporté des témoins.

Des manifestants se sont rassemblés à Abbassiya et Al-Arbaa, deux quartiers d'Omdourman, pour protester contre le Conseil militaire au pouvoir.

«Protège ta patrie ou prépare toi à mourir», ont scandé les manifestants.

Certains contestataires ont brûlé des pneus pour empêcher la circulation entre différents quartiers de la ville, où des soldats ont été déployés à bord de véhicules.

A Khartoum, la situation était calme en revanche autour du sit-in devant le QG de l'armée, où des centaines de manifestants continuent de camper, selon des journalistes de l'AFP sur place.

Cinq manifestants et un militaire ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans des heurts.

Le Conseil militaire de transition, au pouvoir depuis la chute du président Omar el-Béchir le 11 avril, a attribué les incidents à des «éléments non identifiés» cherchant à entraver le processus politique.

Ces violences ont éclaté quelques heures après l'annonce de progrès dans les pourparlers entre les militaires et les meneurs de la contestation, réunis au sein de l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC), sur une transition politique.

Les deux parties ont annoncé un accord sur un nouveau «Conseil souverain» qui remplacera le Conseil militaire, en plus d'un cabinet et d'une assemblée législative.

Les discussions doivent reprendre mardi, notamment pour déterminer la composition de ces institutions entre militaires et civils.

Commentant les heurts meurtriers de la nuit, l'ambassadeur britannique à Khartoum, Irfan Siddiq, s'est lui dit «consterné». «Les violences d'hier soir montrent clairement pourquoi il est si urgent de s'entendre sur une transition dirigée par des civils», a-t-il écrit sur Twitter. «L'incertitude actuelle crée des risques d'instabilité», a-t-il estimé.

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