Quatre nouvelles militantes saoudiennes mises en liberté provisoire
Par AlAhed avec AFP
Au moins quatre nouvelles militantes des droits humains saoudiennes ont été mises en liberté provisoire jeudi, à la suite de la libération de quatre autres de leurs collègues jugées avec elles, a annoncé une ONG.
Les militantes «Hatoon al-Fassi, Amal al-Harbi, Maysaa al-Manea et Abeer Namankani ont été mises en liberté provisoire», a affirmé sur Twitter ALQST, organisation basée à Londres et active sur les questions de droits humains en Arabie saoudite.
Une militante proche des familles des détenues a indiqué de son côté à l'AFP que cinq femmes ont été provisoirement mises en liberté jeudi.
Les autorités saoudiennes n'ont fait aucune déclaration dans l'immédiat concernant l'annonce de ces libérations.
Ryad a fait l'objet de pressions occidentales pour libérer onze militantes, pour la plupart arrêtées il y a près d'un an dans le cadre d'une campagne de répression ayant précédé la levée historique d'une interdiction de conduire pour les femmes.
Trois des onze militantes --la blogueuse Eman al-Nafjan, la professeure retraitée Aziza al-Youssef et une autre universitaire, Rokaya al-Mohareb-- ont été libérées le 28 mars au lendemain de la deuxième audience de leur procès.
Il s'agit d'une libération temporaire qui ne les dispense pas d'assister au procès.
Il n'était pas clair jeudi si la libération des quatre autres militantes obéissait aux mêmes conditions.
Début avril, les autorités saoudiennes ont mené une nouvelle vague d'arrestation, détenant au moins neuf écrivains, universitaires et blogueurs, dont deux ressortissants saoudo-américains, qui ont pris position en faveur des militantes jugées, selon des activistes.
Ce nouvel épisode de répression est le premier depuis l'assassinat en octobre de l'éditorialiste et opposant saoudien Jamal Khashoggi au consulat du royaume à Istanbul, qui a suscité un tollé à travers le monde.