GB: le chef de l’opposition travailliste va boycotter le dîner avec Trump

Par AlAhed avec AFP

Le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn a annoncé qu’il ne participerait pas au dîner organisé pour Donald Trump, à l’occasion de sa visite d’État au Royaume-Uni.

Le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn refuse de s’asseoir à la même table que le président américain Donald Trump, attendu en visite d’État au Royaume-Uni du 3 au 5 juin, a annoncé son parti vendredi.

«Jeremy Corbyn a aujourd’hui décliné l’invitation au dîner d’État avec Donald Trump», a annoncé le Labour dans un communiqué.

Le leader travailliste, cité dans le communiqué, estime que la Première ministre conservatrice « Theresa May ne devrait pas dérouler le tapis rouge d’une visite d’État pour honorer un président qui déchire des traités internationaux vitaux, soutient le déni du changement climatique et use d’une rhétorique raciste et misogyne».

«Maintenir une relation importante avec les États-Unis ne requiert pas la pompe et la cérémonie d’une visite d’État», a ajouté Jeremy Corbyn qui se dit cependant prêt à rencontrer Donald Trump «pour discuter de toute question intéressante».

Des manifestations prévues

Theresa May avait invité le dirigeant américain dès son investiture en janvier 2017, mais la visite d’État initialement annoncée s’était transformée en simple «visite de travail» en juillet 2018, face aux appels à manifester en raison des prises de position de Donald Trump, notamment sur l’immigration. Downing Street avait alors souligné qu’une visite d’État restait d’actualité.

À la différence d’une visite de travail, une visite d’État implique généralement une procession en carrosse dans Londres et des banquets.

«Plus de détails sur le programme (de la visite) seront annoncés en temps voulu», a indiqué le palais de Buckingham qui avait annoncé la visite mardi.

Des militants ont déjà promis «d’inonder la capitale avec des centaines de milliers de manifestants» pour protester contre la visite de Trump.

L’année dernière, sa venue avait fait descendre dans la rue des dizaines de milliers de personnes qui avaient défilé contre un président américain «xénophobe».