Sri Lanka : un mouvement extrémiste local derrière les attentats de Pâques
Par AlAhed avec agences
Selon le gouvernement du Sri Lanka, un groupuscule extrémiste serait responsable des attaques qui ont coûté la vie à près de 300 personnes dimanche 21 avril.
Un mouvement islamiste local, le « National Thowheeth Jama'ath (NTJ) », est à l'origine des attaques suicides qui ont fait au moins 290 morts au Sri Lanka dimanche, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement Rajitha Senaratne.
Le groupe, sur lequel peu d'éléments sont connus, s'était fait connaître l'an passé en lien avec des actes de vandalisme commis contre des statues bouddhiques.
Les autorités sri-lankaises enquêtent sur d'éventuels liens de l'organisation avec des groupes étrangers. 24 personnes ont été arrêtées à ce jour. Le NJT avait fait il y a dix jours l'objet d'une alerte diffusée aux services de police, selon laquelle le mouvement préparait des attentats contre des églises et l'ambassade d'Inde à Colombo.
Sur les 290 morts, 35 au moins étaient des ressortissants étrangers, dont trois avaient la nationalité britannique et deux autres la double nationalité, britannique et américaine. D’après les informations disponibles, des Danois, des Turcs, des Indiens, des Chinois, des Néerlandais et un Portugais ont également perdu la vie dans ces attaques. Toutefois, le bilan ne cesse d’évoluer au fil des heures.
Un premier couvre-feu a été mis en place dimanche. Celui-ci a pris fin lundi matin à 6H00 locales. La police a finalement décrété l’entrée en vigueur d’un nouveau couvre-feu pour la nuit de lundi à mardi. Le gouvernement a également décrété le blocage temporaire des réseaux sociaux pour empêcher « la diffusion d’informations incorrectes et fausses ».