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Arrestation d’Assange : WikiLeaks dénonce « une journée sombre pour le journalisme »

Arrestation d’Assange : WikiLeaks dénonce « une journée sombre pour le journalisme »
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Par AlAhed avec RFI

Jeudi 11 avril, le fondateur du site lanceur d’alerte WikiLeaks Julian Assange a été arrêté par la police britannique à l'intérieur de l'ambassade équatorienne et présenté devant un tribunal.

Cela fait presque 7 ans que Julian Assange s’était réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres, bénéficiant de l’asile diplomatique de ce pays latino-américain. Julian Assange a été arrêté hier par la police britannique à l'intérieur de l'ambassade et présenté devant un tribunal, il est reconnu coupable d'avoir violé les conditions de sa liberté provisoire. Il risque à présent d’être extradé aux Etats-Unis. Une extradition contestée par son avocate qui a promis de la combattre.

Au milieu d’une petite foule venue devant le tribunal apporter haut et fort son soutien à Julian Assange, l’une de ses avocates, accompagnée du rédacteur en chef de WikiLeaks, a tenu à dénoncer devant les médias l’arrestation du lanceur d’alerte australien, rapporte la correspondante de RFI à Londres, Muriel Delcroix.

« Cela crée un dangereux précédent pour tous les médias : cela signifie que n’importe quel journaliste peut être extradé et être poursuivi aux États-Unis pour avoir publié des informations véridiques sur les États-Unis », a dit Jennifer Robinson.

L’impression d'une chasse à l'homme

Alors que la question de la demande d’extradition américaine doit être abordée par le tribunal de Westminster le 2 mai, l’avocate a d’ores et déjà confirmé que Julian Assange allait s’y opposer. Pour sa part, visiblement ému, Kristinn Hrafnsson, le rédacteur en chef de WikiLeaks co-fondée par Julian Assange a adressé un message sans équivoque aux autorités britanniques.

« C’est une journée sombre pour le journalisme. On évoque une conspiration, mais c’est une conspiration pour commettre du journalisme ! Il faut que cela s’arrête et nous demandons à tout le monde de soutenir Julian Assange dans son combat contre cette extradition », a-t-il affirmé.

Le lanceur d'alerte américain Edward Snowden, qui vit en exil en Russie après ses révélations sur l'agence de surveillance américaine NSA, a aussi regretté un « jour sombre pour la liberté de la presse ».

« On a vraiment l'impression d'une chasse à l'homme », estime Patrick Baudouin, avocat et président d'honneur de la Fidh (Fédération internationale des ligues des droits de l'homme).

L’Australie « convaincue » qu'Assange sera traité de manière équitable

Autre réaction, celle du président américain qui avait déclaré en 2016, lors de la campagne présidentielle, « I love WikiLeaks » (J'adore WikiLeaks). Le site internet avait alors publié des courriels privés de sa rivale, la candidate démocrate Hillary Clinton. Ce jeudi, le président américain a refusé de commenter l'arrestation du fondateur du site internet. « Je ne connais rien à WikiLeaks, ce n'est pas mon truc », a-t-il déclaré devant la presse.

Pays d'origine de Julian Assange, l'Australie se dit « convaincue » qu'Assange, de nationalité australienne, sera traité de manière équitable au Royaume-Uni et va demander un accès consulaire au détenu.

Moscou estime que « la main de la démocratie étrangle la liberté » et espère que ses droits seront respectés.

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