Négligeant les préoccupations relatives aux droits de l’homme, Trump loue le «très bon travail» du Sissi
Par AlAhed et agences
Le président égyptien a été reçu mardi 9 avril à la Maison Blanche. C’est la deuxième fois qu’Abdel Fattah al-Sissi est invité par le président américain. Les deux hommes ont salué une relation au beau fixe, il n’a pas été question des droits de l’homme.
«Je pense qu’il fait un très bon travail», a lancé Donald Trump, interrogé dans le Bureau ovale sur les efforts de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour se maintenir au pouvoir après la fin de son deuxième mandat en 2022.
«Les relations entre l’Egypte et les Etats-Unis n’ont jamais été aussi bonnes», a assuré M. Trump, sans mentionner à aucun moment la question des droits de l’homme.
Cependant, le Congrès a une approche plus critique. Dans une lettre signée par des sénateurs des deux bords, les élus interrogent le bilan du Caire en matière des droits de l’homme et critiquent l’amendement à la Constitution qui devrait permettre au chef de l’État de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son deuxième mandat. Interrogé sur ce projet, le président américain a simplement commenté : «Il fait du très bon travail».
Plusieurs amendements à la constitution égyptienne de 2014 doivent être prochainement soumis à référendum. Cette réforme permettrait de renforcer les pouvoir de l'exécutif et de l'armée, et au chef de l'Etat de se maintenir après la fin de son deuxième mandat en 2022.
De même, l’ONG Human Rights Watch (HRW) avait exhorté avant la rencontre les Etats-Unis à ne pas donner leur feu vert à ce projet de réforme constitutionnelle «qui accorde à l’armée des pouvoirs très abusifs et institutionnalise davantage l’autoritarisme».
Amnesty International a également appelé les alliés de l’Egypte, en particulier les Etats-Unis, à ne pas «rester silencieux» face à ce projet.