Aoun : La décision américaine concernant le Golan menace également la souveraineté du Liban
Par AlAhed avec AA
Le président libanais au Sommet arabe : Le Liban possède des terres prises progressivement par «Israël», notamment aux fermes de Chebaa, les collines de Kfar Shuba et la partie nord du village Ghajar
Le président libanais, Michel Aoun, a indiqué que la décision américaine de reconnaître la souveraineté d’«Israël» sur le Plateau du Golan ne menace pas uniquement la souveraineté d’un pays frère (Syrie), mais aussi celle du Liban.
C’est ce qui ressort du discours par Aoun au 30ème Sommet arabe tenu en Tunisie.
Et Aoun d’ajouter que « le Liban possède des terres occupées progressivement par Israël, notamment aux fermes de Chebaa, les collines de Kfar Shuba et la partie nord du village Ghajar » et que « la propriété du Liban est prouvée par des documents et des cartes reconnues à l’échelle internationale ».
« Comment pourrait-on être rassuré, nous les petits pays, lorsque les pactes internationaux et les droits sont transgressés et que la légalité internationale n’est pas respectée ? », a-t-il demandé.
Et le président libanais de poursuivre en s’adressant aux dirigeants arabes: « Si nous arrivons, à peine, à confronter ces décisions en étant réunis et unis, que dire si nous sommes dispersés, comme c’est le cas aujourd’hui? ».
Aoun a également évoqué le dossier des migrants syriens au Liban et a exprimé sa crainte concernant « l'insistance sur le fait de lier le retour des personnes déplacées à la solution politique, malgré le fait que cela risque d'être long ».
Il a appelé la communauté internationale et les pays donateurs au « Sommet économique de Beyrouth » à assumer leurs responsabilités dans la crise des migrants et à appliquer leurs promesses relatives au financement des pays d’accueil.
Le Liban a déclaré qu’il accueille 1.5 million de réfugiés syriens, pendant que l’ONU indique que le nombre de réfugiés enregistrés au Liban est de moins de 1 million.
Le président américain, Donald Trump, avait annoncé, le 25 mars courant, la reconnaissance de la souveraineté d’«Israël» au Plateau du Golan. Washington avait reconnu, le 6 décembre 2017, Al-Qods comme étant la capitale d’«Israël».
Evoquant la Cause palestinienne, Michel Aoun a mis en garde contre les efforts israéliens visant à priver les Palestiniens définitivement de leurs terres et de leur identité, après l’adoption de la loi sur « l’Etat-nation juif » et le déni du droit au retour des Palestiniens.
Les travaux de la 30ème session ordinaire du Sommet de la Ligue des Etats arabe ont démarré, dimanche, dans la capitale Tunis.