L’envoyé syrien à l’Onu: «Pourquoi ne pas donner la Caroline du Nord et du Sud à Israël?»
Par AlAhed avec Sputnik
L'envoyé syrien aux Nations unies a suggéré aux USA de donner quelques-uns de leurs propres États à «Israël» s’ils souhaitaient soutenir l’entité sioniste, réagissant ainsi à la reconnaissance par Donald Trump de «la souveraineté israélienne» sur les hauteurs du Golan syrien occupé.
L'ambassadeur permanent de la Syrie à l'Onu, Bachar al-Jaafari, a proposé aux États-Unis d'offrir à «Israël» deux États américains pour obtenir les faveurs du lobby israélien, lors de la réunion de mercredi du Conseil de sécurité des Nations unies.
«Les terres des États-Unis sont vastes, donc donnez-les à Israël, pourquoi pas la Caroline du Nord ou la Caroline du Sud, par exemple? La Caroline du Sud est un bon morceau de territoire. Donc, donnez-leur [à «Israël», ndlr] un État ou deux si cette administration veut vraiment avoir le soutien d'Israël», a déclaré le diplomate.
Il a ainsi commenté la décision de Donald Trump de reconnaître «la souveraineté d'Israël» sur les hauteurs du Golan occupée. Celle-ci intervient juste avant les élections législatives israéliennes du 6 avril et a été largement considérée comme une impulsion électorale pour le Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui fait face à des accusations de fraude, de corruption et d'abus de confiance.
Les hauteurs du Golan, occupés par «Israël» lors de la guerre des Six jours en 1967 et officiellement annexées en 1981, sont considérées par la communauté internationale comme un territoire occupé.
La réunion du Conseil de sécurité a été convoquée à la demande de la Syrie. Damas insiste sur le fait que la reconnaissance du plateau du Golan comme «appartenant à Israël» va à l'encontre des résolutions de l'Onu qui déclarent expressément cette annexion «nulle et non avenue».
La majorité de la communauté internationale a condamné la signature lundi par le président américain de la déclaration en question. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, présent lors de la cérémonie, a salué l'action unilatérale de Trump. Les réactions au sein de la communauté internationale, y compris parmi les alliés les plus proches des États-Unis dans le Golfe et en Europe, ont cependant été contraires.