Acte 18 ou «ultimatum»: des centaines de «Gilets jaunes» se rassemblent à Paris
Par AlAhed avec agences
Quatre mois après le début du mouvement et alors que le Grand débat national prend fin, les «Gilets jaunes» misent sur un «regain de mobilisation» pour leur acte 18 intitulé «Ultimatum - La France entière à Paris», visant à «faire le siège de l'Élysée».
Plusieurs appels à converger vers la capitale ont été lancés sur les réseaux sociaux.
Éric Drouet, l'une des figures du mouvement, avait mis en garde au soir de l'acte 17: «Maintenant, on va passer aux choses sérieuses: l'acte 18 arrive et ça, Macron, tu peux te méfier parce que ça va être un regain de mobilisation».
Présentée comme un «ultimatum» au président français Emmanuel Macron, la date a été annoncée depuis quelques semaines comme une journée cruciale, et ce alors que le nombre de manifestants est en baisse constante ces dernières semaines.
Durant un déplacement en Dordogne, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a déclaré que les forces de l'ordre seraient vigilantes et mobilisées, face à d'éventuels «ultraviolents».
«Il y a des indications qui portent à une certaine inquiétude sur des ultraviolents qui pourraient se mobiliser mais nous serons présents partout où le risque peut apparaître», a-t-il indiqué.
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, sans cesse contestés par les «Gilets jaunes», ils étaient 28.600 manifestants en France pour l'acte 17, soit dix fois moins que les 282.000 du 17 novembre lors de l'acte inaugural du mouvement.
Maxime Nicolle, une tête connue des «Gilets jaunes», promettait une journée «mémorable», «un week-end parmi les plus importants depuis le début de cette mobilisation». Certains samedis de décembre et janvier ont donné lieu à des scènes d'émeutes urbaines, dont les images, notamment sur les Champs Elysées, ont fait le tour du monde.
Dans les Hauts-de-France, une dizaine de «Gilets jaunes» marchent ensemble depuis dimanche en direction de Paris, suivis par leur voiture balai et encadrés par des gendarmes.
«On ne lâchera absolument pas le mouvement tant qu'on aura pas obtenu la justice fiscale, la justice sociale et la démocratie par le RIC !», proclame l'une des marcheuses, Patricia Boulan, 61 ans.
Ce samedi sont prévues à Paris plusieurs autres manifestations: la «Marche du siècle» pour le climat, une journée d'action des forains qui appellent les «Gilets jaunes» à les rejoindre, ainsi que la «Marche des solidarités» contre les violences policières et le «racisme d'Etat».
Des actions sont aussi prévues en régions, de Bordeaux à Lyon en passant par Montpellier, Dijon ou encore Caen...
Selon une source policière il y aurait «beaucoup de facteurs qui permettent d'envisager une mobilisation supérieure à celle des précédents samedis».