Un Boeing d’Ethiopian Airlines s’écrase, les 157 personnes à bord ont péri
Par AFP
Un Boeing 737 d’Ethiopian Airlines qui effectuait la liaison Addis-Abeba-Nairobi, s’est écrasé dimanche 10 mars peu après le décollage, causant la mort de ses 149 passagers dont sept Français et des huit membres d’équipage à son bord.
Cinq mois après le crash de la Lion Air en Indonésie, un autre Boeing 737 MAX est victime d'un accident mortel. Dimanche matin, un avion de la compagnie Ethiopian Airlines, la plus importante du continent africain , qui effectuait la liaison Addis Abeba-Nairobi, s'est écrasé peu après avoir décollé. Les 157 personnes qui se trouvaient à bord ont péri dans l'accident, dont huit Français.
«Le PDG du groupe a le regret de confirmer qu'il n'y a pas de survivant», a indiqué Ethiopian Airlines.
Le pilote avait signalé «des difficultés»
Le communiqué est accompagné d'une photo du PDG au milieu d'un cratère de terre retournée, creusé par le crash et parsemé d'effets personnels et de débris. Lors d'une conférence de presse, celui-ci a indiqué que le pilote du Boeing avait fait état de difficultés juste après le décollage : «Il a mentionné qu'il avait des difficultés et qu'il voulait rentrer et il a eu l'autorisation» de faire demi-tour et de repartir vers Addis Abeba.
L'appareil s'est écrasé dans la région de Bishoftu en région Oromia, à une soixante de kilomètres au sud de la capitale éthiopienne.
32 nationalités parmi les victimes
Selon la compagnie aérienne, des personnes voyageant avec des passeports de 32 nationalités différentes se trouvaient à bord.
Les Kényans forment le plus gros contingent avec 32 victimes, suivis de Canadiens, d'Ethiopiens, d'Italiens, de Chinois et d'Américains. Le vol comptait également des Français, des Britanniques des Egyptiens, des Néerlandais et des Indiens. Dimanche soir, le Quai d'Orsay indiquait que huit Français au total avaient péri dans la catastrophe.
Dimanche, une source des Nations unies a indiqué qu'au moins une douzaine de victimes étaient affiliées à l'ONU, auxquelles pourraient s'ajouter «des interprètes pigistes» qui devaient se rendre à une conférence des Nations unies sur l'environnement prévue cette semaine à Nairobi.
Dans un tweet, Emmanuel Macron a présenté ses condoléances aux familles et aux proches des victimes. De son côté, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête.
Bonnes conditions météo
Le Boeing 737 MAX avait décollé à 08H38 (06H38, heure française) de l'aéroport international Bole d'Addis Abeba et «perdu le contact» six minutes plus tard, selon la même source. Il devait atterrir à Nairobi vers 10H30 (08H30, heure française). Les conditions météorologiques étaient bonnes dimanche matin à Addis Abeba.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a indiqué dans un tweet «vouloir exprimer ses profondes condoléances aux familles de ceux qui ont perdu leurs proches bien-aimés sur le vol régulier d'un Boeing 737 d'Ethiopian Airlines à destination de Nairobi, au Kenya, ce matin».
«Nous sommes attristés par les nouvelles indiquant qu'un avion de ligne d'Ethiopian Airlines s'est écrasé six minutes après le décollage en direction de Nairobi. Mes prières vont à toutes les familles et aux proches de ceux qui étaient à bord», a pour sa part tweeté le président kényan Uhuru Kenyatta.
Le président de la commission de l'Union africaine Moussa Faki a également envoyé un message de condoléances.
Boeing met une équipe à disposition
Le constructeur Boeing s'est déclaré «profondément attristé d'apprendre la disparition des passagers et de l'équipage du vol Ethiopian Airline 302», dans un communiqué précisant qu'une équipe technique était mise à disposition pour aider l'enquête.
De son côté, Ethiopian Airlines a ouvert un centre d'information des passagers et un numéro de téléphone pour les proches des personnes susceptibles d'avoir été à bord de l'avion. Sur son compte Twitter, les couleurs vives de la compagnie ont été remplacées par du noir et blanc. A l'aéroport international de Nairobi (JKIA), les proches des passagers étaient pris en charge dans un hôtel situé dans l'enceinte de l'aéroport.