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Le terroriste français Jean-Michel Clain tué en Syrie, selon son épouse

Le terroriste français Jean-Michel Clain tué en Syrie, selon son épouse
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Par AlAhed et AFP

Le terroriste français Jean-Michel Clain a été tué en Syrie, après la mort de son frère Fabien, a déclaré son épouse Dorothée Maquere qui a fui mardi l'ultime réduit du groupe terroriste «Daech» en Syrie et dit désormais vouloir vivre «tranquillement».

Comme des milliers d'autres ayant abandonné la dernière poche de «Daech»  dans l'est syrien, Mme Maquere est arrivée avec ses cinq enfants à une position des Forces démocratiques syriennes (FDS) près du village de Baghouz, où sont retranchés les derniers terroristes.

C'est d'ailleurs un bombardement par drone, mené le 20 février par la coalition, qui a tué son beau-frère, Fabien Clain, et grièvement blessé son époux Jean-Michel Clain, assure-t-elle. Il mourra quelques jours plus tard, dans un autre bombardement.

«D'abord on a tué son grand frère et après on a tué mon mari, deux journées totalement différentes et de différentes manières», affirme Mme Maquere. «Le drone a tué mon beau-frère, et l'obus de mortier a tué mon mari».

Fabien Clain, 41 ans, avait été identifié par les enquêteurs français comme celui qui avait enregistré le message audio revendiquant les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, ayant fait 130 morts et des centaines de blessés.

Son frère Jean-Michel, 38 ans, a lui été identifié comme l'homme psalmodiant les «anashid», des chants religieux, entendus dans cet enregistrement.

Mme Maquere n'est pas certaine que des Français soient toujours dans le réduit de «Daech». «Il y en a d'autres peut-être, mais il n'y en a plus beaucoup en tout cas».

Selon elle, Hayat Boumedienne, la compagne de l'auteur des attentats de Montrouge, près de Paris, et de l'Hypercacher en janvier 2015, serait morte «ces derniers jours».

«Elle a été tuée, je ne sais pas» quand, dit-elle. «On ne peut pas vous dire les conditions, les heures, c'était quand, tout s'est précipité ces derniers jours», explique-t-elle. «Elle a bien été tuée en tout cas."

La mort de Fabien Clain dans une frappe de la «coalition» avait été annoncée le 21 février par des sources à Paris, avant que la «coalition» ne confirme son décès.

Originaires de Toulouse (sud-ouest de la France), Fabien Clain et son frère se seraient radicalisés au début des années 2000.

Ces figures du groupe terroriste étaient des piliers de la mouvance de Mohammed Merah, un terroriste ayant tué en 2012 à Toulouse sept personnes. Ils ont aussi été proches de la cellule ayant perpétré les attentats de Paris en 2015 et ceux de Bruxelles en 2016.

En France, où l'opinion publique a été traumatisée par les attentats meurtriers, les autorités se disent ouvertes à de possibles rapatriements, après avoir été longtemps réticentes.

Et de nombreux étrangers continuent de fuir le dernier carré des terroristes en Syrie, composé de quelques pâtés de maisons accolées à un campement informel, non loin de la frontière irakienne.

«Tout le monde vit dehors, On se faisait bombarder jour et nuit», raconte Mme Maquere qui, malgré tout, ne «regrette pas».

Comme certaines autres Françaises rencontrées ces dernières semaines par l'AFP à leur sortie de Baghouz, elle ne veut pas rentrer en France et n'attend rien du gouvernement français.

 

 

 

 

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