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«Gilets jaunes»: Macron reconnait avoir fait des «erreurs» qui expliquent la crise

«Gilets jaunes»: Macron reconnait avoir fait des «erreurs» qui expliquent la crise
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Par AlAhed avec AFP

Le président Emmanuel Macron a reconnu avoir fait «des erreurs» qui pourraient «expliquer en partie le mouvement des gilets jaunes», lors d'une interview à la chaîne télé italienne Rai Uno, donnée à quelques mois du scrutin clé des Européennes, au cours duquel l'alliance eurosceptique entre les extrêmes droite française italienne et hongroise menace les partis «progressistes».

«Quand on va trop vite, qu’on est trop rapides ou trop caricaturaux, on fait des erreurs. Moi, j’en ai fait d’ailleurs par le passé, c’est une partie de l’explication de la crise», a-t-il affirmé.

«On ne peut pas laisser les gens qui ont besoin de travailler, de vivre, de bouger, face à une impossibilité de mobilité pour quelque raison que ce soit. Il faut les réconcilier. C’est par l’expertise scientifique, par le dialogue, la concertation et par l’innovation», a-t-il ajouté.

Au sujet de l'Europe, dossier de prédilection du président français au cœur de son projet, il a insisté sur l'importance de ne pas céder au nationalisme. Bâtir une Europe unie, souveraine et forte est au cœur de la campagne qui s'ouvre, a expliqué M. Macron.

Les tensions diplomatiques se sont multipliées entre Paris et Rome ces derniers mois depuis l'arrivée au gouvernement du sulfureux ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, allié de Marine Le Pen et du président hongrois Orban aux élections européennes, qui n'a pas hésité à qualifier Emmanuel Macron de «mauvais président».

L'ambassadeur de France avait ainsi été rappelé, le Quai d'Orsay dénonçant des «attaques sans précédent».          

Samedi, le ministère de l'Intérieur a comptabilisé 39.300 manifestants en France, dont 4.000 à Paris, un chiffre en repli par rapport à la semaine dernière, quand 46.600 personnes avaient été recensées, dont 5.800 dans la capitale.

Emmanuel Macron, cible de toutes les récriminations, avait appelé vendredi à un «retour au calme» en jugeant «intolérables» les violences, parfois spectaculaires qui ont lieu chaque samedi depuis le 17 novembre.

Une petite dizaine de projets de liste «gilets jaunes» aux Européennes ont été pour l'heure annoncés.

Le scrutin du 26 mai s'annonce comme un référendum entre pro-Européens portés par le progressisme et eurosceptiques menés par les partis populistes.

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