Le chef de la diplomatie iranienne revient sur sa démission
Par AlAhed
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif est revenu sur sa démission dans une déclaration sur sa page sur Instagram, a rapporté l’agence iranienne Mehr ce matin.
« Tout ce qui m’intéresse est la mise à niveau de la politique extérieure du pays et la défense des intérêts du peuple iranien et ses droits sur la place internationale », a écrit M. Zarif dans sa déclaration.
Il a en outre souhaité que le ministère des affaires étrangères serait capable d’assumer ses responsabilités dans le cadre de l’institution, des lois et des politiques publiques de l’autorité, sous la direction et l’orientation du Leader de la Révolution et du président de la République.
Auparavant ce matin le chef de la force al-Qods dans le corps des Gardiens de la Révolution le général Qassem Soleimani a affirmé que Mohammad Javad Zarif, en tant que ministre des affaires étrangères, est le chef de la politique extérieure du pays.
Le président Hassan Rohani avait déclaré tôt mercredi avoir rejeté la démission de Zarif et l’a appelé à poursuivre ses missions avec connaissance et courage.
« Je pense que votre démission va à l'encontre de l'intérêt du pays et je ne l'approuve pas », a écrit M. Rohani dans une lettre adressée à M. Zarif et publiée par le site.
« J'apprécie vos efforts incessants et votre engagement » en tant que ministre des Affaires étrangères et «je considère que, comme l'a dit [de vous] le guide [suprême, Ali Khamenei], vous êtes 'digne de confiance, courageux et pieux', et à la pointe de la résistance contre la pression totale exercée par les Etats-Unis » contre la République islamique, ajoute la lettre.
« J'ai parfaitement conscience des pressions exercées sur l'appareil diplomatique du pays, le gouvernement et même le président élu par le peuple », écrit encore M. Rohani.
« Aussi, comme cela a été ordonné à plusieurs reprises, tous les organes - cela inclut le gouvernement et les organismes d'Etat - doivent agir en totale coordination avec [votre] ministère pour ce qui est des relations internationales », ajoute la lettre.