L’écrivaine saoudienne Siham al-Qahtani: «Israël est une réalité»

Par AlAhed avec sites web

L’éditorialiste Siham al-Qahtani, qui tient une chronique dans le quotidien Al-Jazirah, a posté sur son compte Twitter un message illustrant une nouvelle fois le réchauffement actuel des relations entre «Israël» et les pays du Golfe, et notamment l’Arabie saoudite.

«Les déclarations sensationnelles telles que +la normalisation avec Israël est un scandale, une honte ou un crime+ sont désormais obsolètes», avait posté fin janvier l’auteure du livre «Les Arabes et Israël», publié en 2018.

«Israël est une réalité et notre erreur de ne pas le reconnaître ne changera pas la réalité. Il y a toujours eu de nouveaux commencements dans l’Histoire», continue-t-elle, citée par le quotidien arabe britannique Al-Araby.

Ce n’est pas la première fois qu’al-Qahtani fait une telle sortie. Elle avait déjà appelé dans son livre à la normalisation avec Israël à la lumière des changements internationaux.

Les propos d’al-Qahtani font écho à la controverse suscitée l’année dernière après la publication de l’article de l’écrivain Deham Al-Enezi, publié par le journal saoudien Al-Khaleej, sous le titre «Oui à l’ambassade israélienne à Riyad et aux relations normales dans le cadre de l’initiative saoudienne».

«Israël» et l’Arabie saoudite n’ont pas de relations diplomatiques officielles. Toutefois, dans une interview accordée en novembre 2017 à un journal arabe, l’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne Gadi Eizenkot avait déclaré qu’«Israël était prêt à partager ses renseignements avec l’Arabie saoudite, dans le cadre d’efforts conjoints pour réduire l’influence iranienne dans cette région».

Pour sa part, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait également fait, courant 2018, des remarques semblant «reconnaître le droit d’Israël à exister».

Dans une interview publiée en avril dans Atlantic, le roi saoudien avait déclaré: «Je crois que chaque peuple, où qu’il soit, a le droit de vivre dans sa nation en paix. Je crois que les Palestiniens et les Israéliens ont le droit d’avoir leur propre terre».