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Quand l’Office de lutte contre la cybercriminalité exige le retrait d’un photomontage sur Macron

Quand l’Office de lutte contre la cybercriminalité exige le retrait d’un photomontage sur Macron
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   L’équipe du site

 

Petit à petit, l’ère Macron prive la France de son célèbre caractère: «la démocratie». L’office central de la lutte contre la criminalité informatique a réclamé le retrait sur Google+ d’un photomontage visant le président de la République à la place de Pinochet avec, derrière lui, Édouard Philippe, Premier ministre et Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur. Contacté, l'organisme s'est refusé à nous livrer la moindre explication.

La photo initiale fut prise en 1973 par Chas Gerretsen, un photographe néerlandais de l’agence Gamma. «La posture, l’expression stricte et ferme du général Pinochet sur cette image sera réutilisée et largement détournée pour illustrer les excès de violence de sa dictature militaire» relate le site Phototrend, au fil de sa série Les dessous des images sur l’histoire de certains clichés emblématiques. Pour le cas présent, un contexte historique dramatique: «plus de 3 200 morts et disparus, plus de 38 000 torturés, des dizaines de milliers d’arrestations de dissidents».

C’est cette photo qui a inspiré un internaute dans un détournement hébergé sur Google+. Et c’est exactement cette «caricature» qui a été visée par l’OCLCTIC, comme on peut le constater sur Lumen DataBase. Ce site répertorie l’ensemble des demandes de retraits, qu’elles proviennent d’ayants droit, de personnes physiques ou d’institutions gouvernementales, notamment.

L'OCLCTIC se refuse à la moindre explication

Le post Google+ remonte au 14 décembre 2018, et la demande de retrait au 14 janvier 2019. Contacté, l’office s’est cependant refusé à tout commentaire sur ses motivations, notamment s’agissant des bases légales de son retrait. Outrage au chef de l'État? Atteinte au droit à l'image?

Faute d’explications, on ne sait pas davantage qui, en amont de l'office, est à l'origine de cette demande. De même, on comprend encore mal que cet organisme dédié à la lutte contre la cybercriminalité déploie ses compétences pour traquer une photo détournée, représentant son supérieur, le ministre de l’Intérieur, outre le Premier ministre et le président de la République.

La célèbre photo a en tout cas inspiré un internaute cette fois sur Twitter, avec une version un peu différente, agrémentée du slogan «LA DICTATURE EN MARCHE». Sauf erreur, ce fichier n’a pas fait l’objet d’une procédure similaire.

Source: sites web et rédaction

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