Brexit: l’amendement sur le «backstop» adopté aux Communes
Les députés britanniques ont voté ce mardi un amendement demandant de modifier l'accord de Brexit négocié avec l'Union européenne, en particulier une disposition visant à éviter le retour à une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande.
Avant le vote, acquis par 317 voix contre 301, la Première ministre Theresa May avait estimé que cet amendement, déposé par le conservateur Graham Brady, lui donnerait «mandat» pour rouvrir les négociations, ce que l'Union européenne s'est jusqu'ici refusé à faire, à deux mois du Brexit.
Et en effet, un porte-parole du président du Conseil européen Donald Tusk a répété, immédiatement après le vote britannique, que «l'accord de retrait n'était pas renégociable. Les conclusions du sommet européen de décembre sont très claires sur ce point», a-t-il déclaré.
«Le backstop fait partie de l'accord»
«L'accord de retrait est et reste le meilleur moyen d'assurer un retrait ordonné du Royaume-Uni de l'UE. Le backstop (la disposition pour éviter le retour à une frontière physique entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord) fait partie de l'accord de retrait et l'accord n'est pas ouvert à la renégociation. Les conclusions du sommet européen de décembre sont très claires sur ce point», a déclaré le porte-parole.
M. Tusk, a précisé le porte-parole, s'est entretenu avec les chefs d'Etat ou de gouvernement des Etats membres de l'UE après que la Première ministre britannique Theresa May eut exigé des modifications dans l'accord. Et ce à l'issue du vote par les députés à Londres d'un amendement demandant de modifier l'accord de Brexit, en particulier la disposition pour l'Irlande.
Le président français Emmanuel Macron a le premier soutenu que l'accord de retrait était «le meilleur possible» et n'était «pas renégociable».
«Nous continuons d'exhorter le gouvernement britannique à clarifier dès que possible ses intentions en ce qui concerne les prochaines étapes», a dit le porte-parole de Donald Tusk.
«Si les positions du Royaume-Uni pour le futur partenariat devaient évoluer, l'UE serait prête à reconsidérer son offre et à adapter le contenu et le niveau d'ambition de la déclaration politique, tout en respectant ses principes établis», a-t-il annoncé.
«Si le Royaume-Uni présente une demande de prorogation motivée, les 27 membres de l'UE seront prêts à l'examiner et à prendre une décision à l'unanimité. Les 27 membres de l'UE adopteront leur décision en tenant compte des raisons et de la durée d'une éventuelle prorogation, ainsi que de la nécessité d'assurer le fonctionnement des institutions de l'UE», a-t-il averti.
Source: agences et rédaction