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Brexit: Dublin demande aux eurosceptiques britanniques «d’écouter» l’UE

Brexit: Dublin demande aux eurosceptiques britanniques «d’écouter» l’UE
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Dublin a exhorté dimanche les eurosceptiques britanniques à revenir sur leur position «déraisonnable», à deux jours d'un débat crucial au Parlement à Londres, où les députés tenteront d'obtenir du gouvernement de Theresa May qu'il renégocie le traité de retrait avec Bruxelles.

Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a affirmé que les dirigeants européens n'accepteraient pas les tentatives britanniques de supprimer les dispositions du «filet de sécurité» (ou «backstop» en anglais).

Ce dispositif est censé éviter le retour d'une frontière physique entre la République d'Irlande et la province britannique voisine d'Irlande du Nord, en maintenant l'ensemble du Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE. Il prévoit également un alignement règlementaire sur l'UE plus poussé pour l'Irlande du Nord.

«Écoutez ce qui se dit en Europe. Le Parlement européen ne ratifiera jamais un accord de retrait sans la disposition du filet de sécurité, c'est aussi simple que ça», a-t-il plaidé sur la BBC.

Le filet de sécurité est vilipendé par les eurosceptiques britanniques qui redoutent un arrimage permanent à l'UE.

Après le rejet du traité de retrait par le Parlement britannique le 15 janvier, les députés débattront mardi de plusieurs amendements pour définir quelles modifications ils veulent voir apportées au traité de retrait.

Plusieurs députés conservateurs ont déposés des amendements réclamant un abandon du «backstop», une demande que le ministre irlandais a qualifié de "totalement déraisonnable".

«Toutes les options»

A neuf semaines de l'échéance, un Brexit sans accord reste pour l'heure un scénario possible, en l'absence de nouveau compromis.

Pour éviter cette option redoutée, des députés britanniques, issus de différentes formations politiques, ont présenté des amendements en vue du débat mardi à la Chambre des communes pour proposer des alternatives, dont le report de la date de sortie, ou l'organisation d'un second référendum.

A Londres, les préparatifs du divorce se poursuivent, et en cas de «no deal», Downing Street envisage même l'introduction de la loi martiale pour faire face à d'éventuelles perturbations, selon le Sunday Times.

Le gouvernement se prépare «à toutes les options», a simplement déclaré Matt Hancock. La loi martiale «n'est pas le centre de notre attention», a-t-il relativisé.

Par ailleurs, le gouvernement n'exclut pas de supprimer la pause parlementaire de huit jours prévue en février, ni d'allonger des séances de débats au Parlement pour permettre l'adoption, dans le droit britannique, de tous les textes nécessaires avant la date du Brexit.

Source: agences et rédaction

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