Détention de Hashemi: l’ambassadeur suisse en Iran convoqué
Convoquant l’ambassadeur suisse, le ministère iranien des Affaires étrangères lui a remis une note de protestation officielle contre le placement en détention de la journaliste irano-américaine de la chaîne anglophone iranienne Press TV, Marzieh Hashemi.
En protestation contre le placement en détention de Marzieh Hashemi, l’ambassadeur suisse a été convoqué au ministère iranien des Affaires étrangères, a annoncé le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Qassemi.
«Le ministère iranien des Affaires étrangères a remis une note officielle de protestation à l’ambassadeur suisse contre les agissements et le comportement inhumains de l’administration américaine, qui a arrêté la journaliste iranienne Marzieh Hashemi, laquelle s’était rendue aux États-Unis pour rendre visite à sa famille, lui demandant la libération sans condition de celle-ci», a ajouté M. Qassemi.
Et de poursuivre: «Le comportement des agents du FBI et le silence des autorités américaines sont en contradiction avec les engagements internationaux de l’administration américaine et constituent une violation flagrante des droits de l’homme et des droits civils de Mme Hachemi».
Bahram Qassemi a condamné la détention de la journaliste iranienne et demandé sa mise en libération sans condition immédiate.
L’ambassadeur suisse a pour sa part affirmé qu’il transmettrait immédiatement la lettre aux responsables des États-Unis et informerait par la suite le ministère iranien des Affaires étrangères de leur réponse.
Depuis la rupture des relations diplomatiques entre Washington et Téhéran en 1980, la Suisse représente les intérêts américains en Iran.
Le juge de la première audition qui a eu lieu vendredi dernier a reconnu que la journaliste iranienne n’avait commis aucun crime et qu’elle était détenue en tant que «témoin-clé».
Depuis le 11 septembre 2001, les États-Unis ont utilisé le statut de « témoin clé » pour garder en détention des suspects sans inculpation pendant une durée indéterminée. Cette utilisation de la loi est controversée et fait actuellement l’objet d’un contrôle juridictionnel.
La deuxième audition de Mme Hashemi devrait avoir lieu le mercredi 23 janvier, mais aucune source n’a donné d’information sur le déroulé du procès de Mme Hashemi.
«Le gouvernement américain doit expliquer comment Marzieh Hashemi [...] risque tellement de prendre la fuite qu’elle doit être incarcérée jusqu’à ce qu’elle finisse de témoigner devant un grand jury», a lancé le chef de la diplomatie iranienne sur Twitter.
«Cinquante ans après l’assassinat de MLK (Martin Luther King, NDLR), les États-Unis violent toujours les droits civils des hommes et des femmes noirs», a ajouté Mohammad Javad Zarif en référence au pasteur noir, icône de la lutte pour les droits des Noirs américains aux États-Unis dans les années 1960 et 1970.
Source: PressTV et rédaction