La France restera «militairement engagée au Levant» en 2019, dit Macron
La France restera «militairement engagée au Levant au sein de la coalition internationale au cours de l'année qui vient», car «toute précipitation à se retirer serait une erreur», a assuré jeudi le président Emmanuel Macron lors de ses vœux aux armées françaises.
«Le retrait annoncé de Syrie de notre ami américain ne doit pas nous faire dévier de notre objectif stratégique: éradiquer Daech en privant cette organisation terroriste de toute empreinte territoriale et en empêchant sa résurgence», a-t-il insisté devant un parterre de soldats, sur une base de l'armée de Terre à proximité de Toulouse (sud).
«Le combat n'est pas terminé», a-t-il affirmé, en disant avoir «une pensée toute particulière pour nos quatre amis américains tombés sur le sol syrien», tués mercredi avec douze autres personnes dans un attentat suicide revendiqué par «Daech» à Minbej.
Au cours des prochains mois, «nous adapterons notre dispositif militaire global en fonction des opérations et de la situation politique», mais «nous resterons investis pour participer à la stabilisation de la région» du Levant, qui inclut plusieurs pays du Proche-Orient, dont la Syrie.
«Toute précipitation à se retirer serait une erreur», a-t-il conclu.
Le président américain Donald Trump a pris de court ses alliés mi-décembre en affirmant que la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis avait «vaincu l'Etat islamique (EI ou Daech)», et en ordonnant le retrait immédiat des 2.000 soldats américains déployés en Syrie.
Mais au fil des semaines, le calendrier de ce retrait est devenu de plus en plus flou et l'administration Trump a posé des conditions à son achèvement, notamment la défense des alliés de Washington et une défaite durable de «Daech».
La France, frappée depuis 2015 par plusieurs attentats revendiqués par «Daech», mobilise 1.200 militaires au profit de la coalition contre cette organisation, via des opérations aériennes (5 à 10% des frappes), des forces spéciales en Syrie, de l'artillerie et des sessions de formation de l'armée irakienne.
Source: agences et rédaction