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La France déclenche son «plan lié à un Brexit sans accord»

La France déclenche son «plan lié à un Brexit sans accord»
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Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé jeudi 17 novembre le déclenchement d'un «plan lié à un Brexit sans accord» pour faire face à l'éventualité «de moins en moins improbable» d'une sortie brutale du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Deux jours après le rejet de l'accord sur le Brexit par les députés britanniques, la France prend ses dispositions. Paris a déclenché son «plan lié à un Brexit sans accord», a annoncé jeudi Edouard Philippe. L'objectif? Protéger les intérêts des Français résidant au Royaume-Uni, de garantir un statut pour les citoyens britanniques en France et encore de prévoir les mesures en vue du rétablissement des contrôles de marchandises aux frontières.

«La responsabilité du gouvernement c'est que notre pays soit prêt, que les intérêts de nos concitoyens soient préservés et défendus», a insisté le chef du gouvernement en dévoilant ce plan préparé depuis avril 2018. Après l'Assemblée nationale la veille, le Sénat doit adopter définitivement jeudi le projet de loi préparant la France à toute forme que prendrait la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne, notamment un «Brexit dur».

Selon le Premier ministre, qui a convoqué dans la matinée ses ministres concernés, ce plan «comporte des mesures législatives et des mesures juridiques qui visent à faire en sorte qu'il n'y ait pas d'interruption de droits et que les droits de nos concitoyens ou de nos entreprises soient effectivement protégés». Au total, cinq ordonnances vont être prises. Un plan de 50 millions d'euros d'investissements va également être adopté pour soutenir les ports et les aéroports, ainsi que des mesures d'accompagnement des pêcheurs. «600 recrutements seront réalisés dans les semaines qui viennent (...) il s'agit d'emplois de douaniers, de contrôleurs vétérinaires, de toute une série d'agents de l'État, qui vont permettre, là encore, d'être à la hauteur des enjeux, d'être à la hauteur des contrôles nécessaires», a-t-il développé.

Côté patronat aussi, l'heure est aux préparatifs. Le Medef a appelé mercredi les entreprises françaises à se préparer au «pire scénario», rappelant que 300.000 Français travaillent actuellement au Royaume-Uni et que 150.000 Britanniques sont installés en France. Selon l'organisation patronale, 30.000 entreprises françaises exportent au Royaume-Uni, dont plus de 3000 y sont installées. Pour sa part, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a aussi exprimé ses craintes que «des secteurs entiers d'activité soient concernés» et des «conséquences pratiques» d'un Brexit sans accord.

Source: agences et rédaction

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