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Sans une société israélienne de cyber-sécurité, «Khashoggi serait toujours vivant», dit Snowden

Sans une société israélienne de cyber-sécurité, «Khashoggi serait toujours vivant», dit Snowden
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Le lanceur d'alerte américain Edward Snowden a déclaré samedi que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, qui a été assassiné en octobre dernier, serait toujours en vie si le groupe israélien «NSO» avait refusé de vendre à Riyad sa technologie en matière de cyber-sécurité.

«Si NSO avait refusé de vendre (sa) technologie dangereuse à l'Arabie saoudite, un pays qui perpétue depuis longtemps des violations contre les droits de l'homme, Khashoggi serait toujours vivant», a déclaré Snowden au quotidien israélien Yedioth Ahronoth.

Un dissident saoudien proche du journaliste Jamal Khashoggi a pour sa part poursuivi en justice une société israélienne de cyber-sécurité, l'accusant d'avoir aidé Riyad à surveiller ses communications avec Khashoggi.

En outre, Edward Snowden avait mis en garde en novembre dernier les Israéliens contre les excès d'un gouvernement intrusif et des entreprises privées de surveillance, lors d'une vidéo-conférence organisée dans un pays qui se proclame en pointe dans les hautes technologies appliquées à la sécurité.

Il avait évoqué les graves dangers posés par l'acceptation trop facile d'une surveillance gouvernementale excessive au nom des besoins de sécurité.

«Quand on se laisse terroriser par quelqu'un armé seulement d'un couteau, ou qu'on réorganise nos sociétés au profit du pouvoir de l'Etat (...) on cesse d'être des citoyens et on devient des sujets», avait prévenu le lanceur d'alerte qui s'exprimait d'un lieu non précisé à Moscou où il s'est réfugié.

Edward Snowden, 35 ans, avait également parlé de «NSO Group», entreprise basée en «Israël» connue pour son logiciel espion «Pegasus» qui, selon des experts indépendants, a servi à des pays où la situation des droits de l'Homme est jugée mauvaise.

«Les entreprises de ce genre se propagent de plus en plus à travers le monde», a-t-il dit.

Les membres d'une commission internationale enquêtant sur la disparition de 43 étudiants au Mexique en 2014, mais aussi des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme ou des avocats ont été la cible du logiciel espion vendu au gouvernement mexicain, selon des chercheurs indépendants experts en sécurité informatique.

Edward Snowden, ancien consultant de la NSA (National Security Agency), avait révélé en 2013 l'existence d'un système de surveillance mondiale des communications et d'internet. Il vit depuis en exil. Les Etats-Unis l'ont inculpé pour «espionnage» et «vols de secrets d'Etat», ce qui ne l'empêche pas d'affirmer aimer son pays et vouloir y retourner.

Source: sites web et rédaction

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