Royaume-Uni : quel avenir pour Theresa May après le vote du 15 janvier ?
Le Brexit pourrait bien ne pas avoir lieu si l'accord de divorce, négocié par Theresa May avec Bruxelles, est rejeté, mardi 15 janvier, par la Chambre des communes, a prévenu Jeremy Hunt, le ministre britannique des Affaires étrangères, le 11 janvier. Que peut-il alors se passer ?
Un vote négatif à Westminster autour du plan de Theresa May sur le Brexit serait-il synonyme d'un saut dans l'inconnu pour les Britanniques ? D'après Sophie Heine, politologue et auteure rattachée à l'université d'Oxford, « personne ne sait exactement ce qui va se passer. Il y a plusieurs possibilités. Donc, ce qui est quasi certain, c’est donc que l’accord ne passera pas puisqu’il n’a pas de majorité aux Communes. »
« L’une des possibilités, poursuit Sophie Heine, c’est que le gouvernement suive la pression populaire et d’une partie des élites politiques qui est en faveur d’un second référendum, le "people's vote". En théorie, Theresa May est totalement opposée à cela, mais on ne sait jamais. Une autre possibilité, ce sont évidemment les élections législatives. Une possibilité qui est fortement soutenue par les travaillistes et par Jeremy Corbyn en particulier, des élections législatives pour essayer de revenir au pouvoir. »
Enfin, pour la politologue, il existe une troisième possibilité: « que Theresa May retourne vers l’Union européenne pour renégocier un nouvel accord, par exemple du type de l’accord que la Norvège a avec l’Union européenne ou d’un autre type. On est toujours dans une grande phase d’incertitude. Il y a évidemment la question de la démocratie qui est fondamentale. Le Royaume-Uni reste l’un des berceaux de la démocratie parlementaire. Donc, il faut espérer que la solution qui sera choisie correspondra à cet idéal-là. »
Source : rfi.fr