Gilets jaunes : interpellations après des tentatives de blocage de dépôts pétroliers
Les forces de l’ordre sont intervenues dans la nuit de jeudi à vendredi pour déjouer des tentatives de blocage des deux dépôts pétroliers de l’agglomération toulousaine et ont procédé à cinq interpellations, conformément aux instructions du gouvernement, a annoncé vendredi la préfecture de Haute-Garonne.
Vers 23h, dans la nuit de jeudi à vendredi, entre 50 et 70 Gilets jaunes ont allumé un feu de palettes et de pneus sur la voie d’accès au dépôt pétrolier de Lespinasse, au nord de Toulouse, relate la préfecture dans un communiqué.
Ils ont quitté les lieux à l’arrivée des gendarmes et se sont dirigés vers le dépôt de Fondeyre, sur la commune de Toulouse. Aux environs de minuit, ces mêmes individus, aux visages dissimulés, ont mis le feu à des palettes devant le site pétrolier, érigé des barricades et dégradé des clôtures.
« Ils ont violemment pris à partie les policiers arrivés sur place pour rétablir la liberté de circulation et ont été dispersés après l’emploi de gaz lacrymogène », indiquent les services de l’Etat.
L’intervention a donné lieu à l’interpellation de cinq personnes et à leur placement en garde à vue après la découverte « d’armes blanches et de stupéfiants » dans leurs véhicules, précise la préfecture.
Jeudi, une centaine de Gilets jaunes avaient bloqué pendant plus de deux heures les accès aux dépôts de pétrole DPA à Bassens près de Bordeaux avant de quitter les lieux avec l’arrivée des gendarmes.
Les manifestants avaient installé un engin de chantier sur la route auquel ils ont mis le feu et brûlé des pneus.
Ces déblocages rapides sont notamment la conséquence des instructions données par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, pour libérer les ronds-points et les pôles d’activité économique bloqués par le mouvement des Gilets jaunes.
Ces derniers entendent manifester samedi pour la huitième journée d’une mobilisation qui a démarré par une protestation contre la hausse des prix des carburants et s’est muée progressivement en revendication d’une amélioration du pouvoir d’achat qui vise souvent Emmanuel Macron.
Source : agences