Moscou dénonce les raids israéliens à Damas: une «violation grossière de la souveraineté» syrienne
Selon le ministère russe de la Défense, l'aviation israélienne a mise en danger deux avions de ligne en menant des raids sur des cibles syriennes, dans la nuit du 25 au 26 décembre.
Le ministère russe de la Défense a fait savoir mercredi qu'«Israël» avait mené des raids aériens sur des cibles syriennes, la nuit passée, alors que deux vols civils atterrissaient à Beyrouth et à Damas, mettant ainsi la vie des passagers en danger.
«Les actes provocateurs de l'armée de l'air israélienne ont mis en danger deux avions de transport de ligne lorsque six de leurs F-16 ont effectué des raids aériens sur la Syrie depuis l'espace aérien libanais», a ainsi déclaré à la presse Igor Konashenkov, le porte-parole du ministère.
Une violation grossière de la souveraineté de la Syrie
Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a estimé «évident» que l'attaque israélienne s'apparentait à «une violation grossière de la souveraineté de la Syrie» et a fait part de sa «plus grande préoccupation».
L’armée syrienne a précisé n'avoir pas déployé de missiles sol-air, ni de brouillage électronique, afin d'«empêcher une tragédie». Le contrôle du trafic aérien de Damas a néanmoins détourné l’un des avions de ligne vers un aéroport de la ville de Khmeimim, où la Russie dispose d'une base aérienne.
Selon le ministère russe de la Défense, «Israël» a utilisé jusqu’à 16 bombes GBU-39 à guidage laser fabriquées aux Etats-Unis. Seules deux d’entre elles auraient atteint leurs cibles, la plupart ayant été interceptées par les défenses aériennes syriennes. Deux missiles auraient touché un complexe logistique à 7km de Damas, blessant trois soldats syriens.
La déclaration russe vient confirmer en grande partie les faits rapportés la veille par l’agence de presse syrienne Sana.
«Israël» a mené à plusieurs reprises des raids sur des cibles en Syrie, qu'il considère comme des menaces à sa sécurité. Damas qualifie ces frappes d'actes d'agression illégitimes et a menacé de ne pas les laisser sans réponse.
Source : agences et rédaction