Le président soudanais en visite en Syrie
Le chef d'Etat soudanais a effectué dimanche une courte visite à Damas où il a rencontré son homologue syrien Bachar al-Assad, la première visite d'Omar el-Béchir en Syrie depuis le déclenchement de la guerre en 2011.
M. Béchir a effectué une visite «importante» en Syrie, a déclaré en soirée un haut responsable de la diplomatie soudanaise à l'aéroport de Khartoum, où l'avion présidentiel a atterri.
Selon la présidence syrienne, M. Assad s'est félicité de cette visite qui va, selon lui «impulser une reprise des relations entre les deux pays comme elles étaient avant la guerre».
Le président Béchir a affirmé que «la Syrie, un pays en confrontation avec Israël, ne doit pas être affaibli», d'après l'agence officielle Sana.
Il a également affirmé que le Soudan était prêt à fournir tout ce qui était en son pouvoir pour soutenir l’intégrité territoriale de la Syrie.
Il a en outre espéré «un retour rapide de la Syrie sur la scène internationale, loin de toute intervention étrangère dans ses affaires», selon la même source.
La Syrie a été exclue des vingt-deux membres de la Ligue arabe peu de temps après le déclenchement de la guerre en 2011.
La raison de la visite d’Al-Bachir n’était pas claire. Mais avec la fin de la guerre en Syrie en faveur d’Al-Assad, alors que ses troupes reprennent des villes, certains responsables arabes ont manifesté leur intérêt pour explorer la possibilité de rétablir les liens.
Soutenir l’intégrité territoriale de la Syrie
En octobre, Al-Assad a déclaré à un journal koweïtien que la Syrie avait conclu un «accord majeur» avec les Etats arabes après des années d’hostilité. Il n’a pas nommé les pays arabes dans l’entretien, qui est le premier qu’il ait avec un journal du Golfe depuis le début de la guerre. Mais il a déclaré que des délégations arabes et occidentales avaient commencé à se rendre en Syrie pour notamment préparer la réouverture de missions diplomatiques.
L’entretien a eu lieu dans la foulée d’une réunion étonnamment chaleureuse entre le ministre des affaires étrangères syrien et son homologue bahreïni, en marge de l’assemblée générale des Nations unies en septembre à New York. La rencontre a soulevé des questions quant à savoir si les pays du Golfe sont en train de reconsidérer leurs relations avec la Syrie.
Source : agences et rédaction