Erdogan : la Turquie entrera à Manbij si les USA n’en retirent pas les formations kurdes
Les forces turques entreront dans la ville syrienne de Manbij si les Etats-Unis ne retirent pas de la zone les représentants des Unités kurdes de protection du peuple (YPG), a annoncé vendredi Recep Tayyip Erdogan.
La partie turque est déterminée à lancer une opération dans la ville syrienne de Manbij contre les forces des Unités kurdes de protection du peuple (YPG) si les Etats-Unis ne les en retirent pas, a déclaré vendredi Recep Tayyip Erdogan.
« Les États-Unis nous ont promis de retirer le groupe terroriste de Manbij. Mais ils ne l'ont toujours pas retiré. Alors, nous leur avons ensuite dit ouvertement, si vous ne le faites pas vous-mêmes, nous entrerons à Manbij et nous gérerons nous-mêmes », a annoncé le Président turc, dont le discours a été retransmis sur la chaîne de télévision NTV.
Le dirigeant a poursuivi qu'Ankara était prête, sans perdre de temps, à lancer une opération contre les YPG en Syrie, à l'est de l'Euphrate.
« Depuis hier, nous avons lancé une opération en Irak. Nous avons mené une opération aérienne (contre le Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie) à Sinjar, d'où nous sommes constamment menacés. Et ce n'est pas tout. Nous sommes déterminés à rétablir la paix à l'est de l'Euphrate. Nous sommes déjà trop en retard et ne pouvons pas perdre plus d'une journée. Par nos actions en Syrie, nous protégeons non seulement la sécurité de notre pays, mais également la paix dans la région », a-t-il conclu.
En juin, la Turquie et les États-Unis ont conclu un accord sur Manbij, après des mois de dissensions sur la question. En vertu de cet accord, les YPG devaient se retirer de Manbij et les forces turques et américaines assurer conjointement la sécurité et la stabilité dans la ville. Néanmoins, les États-Unis n'ont respecté ni la feuille de route, ni le calendrier sur Manbij. Les YPG n'ont pas quitté la zone.
La Turquie mène, depuis le 20 janvier 2018, l'opération Rameau d'olivier dans le canton syrien d'Afrine contre les YPG et le PYD. Damas a condamné cette intervention turque, notant que ce territoire faisait partie intégrante de la Syrie.
Source : agences