«Israël» a approuvé la vente de logiciels espions à l’Arabie
«Israël» aurait approuvé l'achat par l'Arabie saoudite d'une cyber-technologie, laquelle aurait été utilisée lors de la planification de l'assassinat de Khashoggi, ont indiqué deux anciens hauts responsables de la sécurité américaine cités par le Washington Post.
Selon les sources qui se sont entretenues avec David Ignatius, éditorialiste du Washington Post, «Israël a gagné en secret un allié arabe sunnite contre l’Iran et aurait eu la possibilité de recueillir des informations électroniques sur le royaume».
«Le gouvernement israélien avait autorisé la transaction malgré les réticences de certains responsables israéliens quant à l’octroi à des régimes arabes de l’accès à cette technologie», ajoutent-t-elles.
L’analyste a indiqué que le prince héritier Mohammed ben Salman était intéressé par l’achat de logiciels israéliens, car il était impressionné par les capacités informatiques d’«Israël».
Les représentants du groupe NSO technologies - une entreprise connue pour son logiciel espion Pegasus basée à «Herzliya» - avait tenu une série de réunions en 2017 à Vienne et au moins dans un pays du Golfe au cours de laquelle un contrat de 55 millions de dollars a été négocié pour fournir à l'Arabie le logiciel Pegasus 3.
Suite aux diverses réunions en Europe, les Saoudiens ont tenté d'organiser une réunion à Riyad - par l'intermédiaire de Chypre - avec un homme d'affaires israélien qui commercialise des technologies liées à la guerre et qui a participé aux négociations avec NSO à Vienne.
Après que le ministère israélien de la Guerre - qui supervise la vente des technologies de sécurité du pays à l'étranger - a refusé d'approuver le voyage, l'homme d'affaires en question aurait accompagné le fondateur de NSO, Shalev Hulio, pendant trois jours de réunions dans un pays du Golfe en juin 2017 au cours de laquelle les termes d'un accord ont été finalisés. NSO a promis aux Saoudiens d’avoir accès à des cibles dans six pays du Moyen-Orient.
Les négociations sont toutefois intervenues alors que Riyad exerce une sévère répression sur les dissidents depuis la prise de pouvoir du prince héritier Mohammed ben Salman en juin 2017.
Un dissident saoudien proche du journaliste Jamal Khashoggi assassiné en octobre dernier a par ailleurs poursuivi en justice la société israélienne de cyber-sécurité, l'accusant d'avoir aidé Riyad à surveiller ses communications avec Khashoggi.
Source : sites web et rédaction