Crise migratoire en Italie : le flot se tarit, la situation libyenne parmi les facteurs
Matteo Salvini se targue d'avoir jugulé l'immigration clandestine dans son pays et force est de constater que le flux migratoire a baissé de 96% en deux ans. Mais d'autres facteurs entrent en ligne de compte, notamment la situation libyenne.
Le ministère italien de l'Intérieur fanfaronne après la baisse spectaculaire du nombre de migrants ayant rejoint les côtes de la péninsule. Il souligne qu'au cours de certaines semaines entières, aucune arrivée n'a été recensée : depuis le début de l'année 2018, seulement 23 000 migrants sont entrés en Italie par la mer.
Cela représente une baisse de 96% par rapport à 2016. Les pays de départ en mer pour ces migrants sont principalement la Libye, la Tunisie, la Turquie, l'Erythrée, le Soudan et le Pakistan.
Au cours de l'été 2018, Matteo Salvini, ministre italien de l'Intérieur, a prôné une ligne ferme sur la question migratoire. Il a en particulier opposé son veto au débarquement d'un navire chargé de migrants dans le port de Catania, le Diciotti, réitération de l'épisode du navire Aquarius quelques semaines plus tôt.
L'homme fort de la Ligue fait donc valoir qu'il aurait grandement contribué à stopper l'immigration illégale dans son pays. C'est en partie vrai, mais l'action des garde-côtes libyens ayant ramené à terre des centaines de candidats au départ et les accords passés par ses prédécesseurs avec les milices libyennes (responsables du trafic de migrants) expliquent en plus grande partie ce coup d'arrêt.
La Grèce et l'Espagne sont dorénavant en première ligne des arrivées des migrations irrégulières, devant l'Italie.
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