noscript

Please Wait...

«Le Yémen n’a jamais été aussi proche de la famine», dit l’ONU

«Le Yémen n’a jamais été aussi proche de la famine», dit l’ONU
folder_openMoyen Orient access_time depuis 5 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Quasiment toute la population du Yémen a besoin de protection et d’assistance humanitaire, a alerté mardi l’ONU, qui va chercher à aider l’an prochain les plus vulnérables.

Dans son appel humanitaire mondial pour 2019, les Nations unies assurent que «le Yémen n’a jamais été aussi proche de la famine».

«Le pays qui aura le plus gros problème en 2019 sera le Yémen», a déclaré Mark Lowcock, secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires de l’ONU, lors d’une conférence de presse à Genève.

Mais si les pourparlers de paix inter-yéménites prévus en Suède donnent des résultats, «il est possible que d’ici le second semestre de l’année » les Yéménites voient leurs souffrances se réduire, a affirmé le haut responsable de l’ONU.

Près de 80% de la population de ce pays ravagé par plusieurs années de guerre, soit approximativement 24 millions de personnes, ont «maintenant besoin d’une forme ou autre de protection et d’une assistance humanitaire», explique l’ONU dans son appel humanitaire.

Dans l’ensemble du pays, 18 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, dont 8,4 millions souffrent désormais de «faim extrême», pointe le rapport.

L’ONU a besoin de 4 milliards de dollars (3,5 milliards d’euros) pour venir en aide à 15 millions de personnes au Yémen l’an prochain. Actuellement, le PAM vient en aide à environ 8 millions de personnes et l’ONU espère élever ce chiffre à 12 millions en 2019, selon Lowcock.

La situation humanitaire au Yémen s’est détériorée en raison de l’insécurité à Hodeïda, par où transitent 70% des importations yéménites selon le Programme alimentaire mondial (PAM) et que la coalition et ses mercenaires tentent de reprendre depuis des mois au prix de combats meurtriers.

Un nouveau bilan donné par le quotidien britannique The Independant estime le nombre de victimes entre 70.000 et 80.000, et souligne que l’Arabie Saoudite et ses alliés ont pu éviter l’indignation contre leur intervention au Yémen, parce que le nombre de victimes des combats a été largement minoré.

L’agression menée par l’Arabie saoudite a également lourdement touché les infrastructures du pays, détruisant de nombreux hôpitaux, écoles et usines. L’ONU a déjà déclaré qu’un nombre record de 22,2 millions de Yéménites avaient besoin d’une aide alimentaire, parmi lesquels 8,4 millions sont menacés par une grave famine.

Un certain nombre de pays occidentaux, notamment les États-Unis et le Royaume-Uni, sont également accusés d’être complices de l’agression en cours en fournissant au régime de Riyad des armes et du matériel militaire de pointe, ainsi qu’une assistance logistique et de renseignement.

Source : sites web et rédaction

Comments

//