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Le prince héritier saoudien arrive en Algérie pour une visite critique

Le prince héritier saoudien arrive en Algérie pour une visite critique
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Le prince héritier saoudien est arrivé dimanche soir à Alger dans le cadre de sa première tournée à l’étranger depuis l’affaire Khashoggi, une visite qui suscite des critiques dans certains milieux intellectuels et politiques en Algérie.

Accompagné d’une importante délégation, Mohammed ben Salmane a été accueilli par le premier ministre algérien Ahmed Ouyahia. Plusieurs membres du gouvernement étaient également présents à l’arrivée de l’homme fort de l’Arabie saoudite.

«La visite doit donner un nouvel élan à la coopération bilatérale et aux projets de partenariat économique et commercial», avait indiqué samedi la présidence algérienne.

17 intellectuels, journalistes et oulémas notamment ont dénoncé la visite du prince «dont le monde entier sait qu’il a été l’ordonnateur d’un crime abominable contre le journaliste Jamal Khashoggi», ont-ils écrit.

En l’accueillant, «l’Algérie officielle ne risque-t-elle pas d’accorder une prime d’encouragement à la politique rétrograde de cette monarchie», ont prévenu les signataires.

Des partis politiques ont également affirmé leur opposition à cette visite notamment les islamistes du mouvement de la société de la paix (MSP, opposition).

Cette formation politique a estimé que Mohamed ben Salmane était «responsable de la mort d’un nombre important d’enfants et de civils au Yémen, du journaliste Jamal Khashoggi et il a jeté en prison des citoyens saoudiens qui n’ont commis aucun crime».

Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT, opposition), a parlé d’une «grosse provocation».

Plus tôt dans la journée, Mohammed ben Salmane a effectué une brève visite en Mauritanie où il a signé une série d’accords avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Il s’agit de la première tournée à l’étranger de Mohammed ben Salmane depuis le meurtre il y a deux mois de Jamal Khashoggi, critique de Riyad.

Cet assassinat, perpétré le 2 octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, a ébranlé la position à l’international du prince, accusé par des responsables turcs et américains de l’avoir commandité.

Riyad dément toute implication du prince dans ce meurtre, mais a reconnu que le journaliste saoudien avait été tué et démembré dans le consulat.

Avant de se rendre mercredi à Buenos Aires pour le sommet du G20, le prince héritier saoudien s’était rendu aux Émirats arabes unis, à Bahreïn, en Égypte et en Tunisie.

Sa visite à Tunis a été marquée par des manifestations contre son rôle dans la guerre au Yémen et la répression dans son pays.

Source : AFP

 

 

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