Macron n’ira pas au Congrès des maires de France cette année
Emmanuel Macron n’ira pas au Congrès des maires de France, qui se tient du 20 au 22 novembre à Paris. Il a choisi de recevoir ce mercredi à l’Élysée le bureau de l’Association des maires de France et plusieurs centaines d’élus.
Il avait pourtant promis, l’an dernier, de venir chaque année «rendre compte des engagements» du gouvernement devant le Congrès de l’Association des Maires de France. Mais Emmanuel Macron ne se rendra pas cette fois au Congrès des maires de France, qui se tient du 20 au 22 novembre à Paris. C’est le Premier ministre Édouard Philippe qui se présentera devant les élus pour prononcer le discours de clôture.
Lors de l’édition 2017, devant des milliers de maires dont une partie l’avait hué et sifflé à son arrivée, Emmanuel Macron avait lancé : «Je m’engage à une chose, si vous l’acceptez, c’est venir chaque année rendre compte des engagements que je viens de prendre parce que c’est cela l’esprit de responsabilité dans la République», avait-il lancé.
Des relations tendues entre État et collectivités
Cette année, le chef de l’État a préféré recevoir à l’Élysée le bureau de l’Association des maires de France (AMF) et plusieurs centaines d’élus. Les relations restent tendues entre État et collectivités, qu’il s’agisse des communes, des départements ou des régions, qui reprochent à l’exécutif des décisions trop verticales et s’estiment lésés par les réformes des aides sociales et des impôts locaux. L’AMF a même lancé le 26 septembre un appel de Marseille contre l’ultracentralisation.
Les maires sont dans «une logique de revendication et de négociation», a affirmé la semaine dernière François Baroin, évoquant des «tensions assez fortes», sur les pactes financiers État/collectivités pour réduire les dépenses ou la compensation pour les communes de la suppression de la taxe d’habitation.
Emmanuel Macron a multiplié les rencontres avec les élus locaux ces derniers mois pour tenter de renouer le dialogue. Le 16 octobre, il avait rendu un hommage appuyé aux maires, «premiers porteurs de la République au quotidien».
Source : AFP