noscript

Please Wait...

Sayed Nasrallah: ’Nous soutiendrons jusqu’a la fin le droit des députés sunnites alliés à faire partie du gouvernement

Sayed Nasrallah: ’Nous soutiendrons jusqu’a la fin le droit des députés sunnites alliés à faire partie du gouvernement
folder_openRésumés des discours access_time depuis 5 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

A l'occasion de la journée du martyre du Hezbollah, le secrétaire général du parti Sayed Hassan Nasrallah a prononcé le discours suivant:

"Que la paix soit sur vous, sur son Messager, sa famille et ses compagnons. Que la paix de Dieu soit sur vous, je vous salue et vous remercie pour votre participation. Mes salutations spéciales aux familles des martyrs pour lesquelles nous nous rassemblons aujourd'hui.

Je voudrais parler un mot sur cette occasion, sur la conjoncture régionale et locale.

Le 11-11-1981, le martyr Ahmad Qassir a inauguré l'ère des opérations martyres, tuant plus de 120 soldats sionistes dont de hauts commandants dans l'armée. Israël avait décrété le deuil pour trois jours à l'époque. Cette opération avait des résultats décisifs et cruciaux sur l'expérience de la résistance, qui a pu en quelques années libérer le sud et la Békaa de l'Ouest du joug de l'occupation.

Nous avons choisi cette date pour commémorer le martyre de nos combattants au long des années. Les convois des martyrs se poursuivent et réalisent les victoires sur tous les champs de bataille.

Ces martyrs nous offrent la vie alors qu'ils seront largement récompensés le Jour du Jugement.

En ce jour, lorsque les gens de toutes les époques seront rassemblés pour le Jugement dernier et encore dans l'attente de ce Jour, les martyrs ne meurent jamais. C'est ce que le confirme Dieu le Tout-Puissant dans son Livre Saint.

Les martyrs ne meurent point et se réjouissent éternellement des grâces divines. Ils attendent joyeusement l'arrivée de leurs collègues martyrs.

Dieu a dit que les martyrs seront toujours vivants et auront toujours la subsistance.

Ces martyrs nous ont laissé la gloire, la sécurité, la liberté, la stabilité. Le sang des martyrs nous a offert tout ceci, et ils nous ont laissé leurs testaments de poursuivre sur la voie de la résistance. Un grand nombre de familles ont présenté plusieurs martyrs des leurs. Il s'agit de plus de 135 familles, certains ont présenté plus de trois martyrs.

Il est de notre devoir moral de mentionner le nom du père des trois martyrs, Abdel-Hussein Hodroj. Il vient de mourir il y a quelques jours, cette famille a enduré toutes les douleurs. Je lui présente toutes mes condoléances.

Grâce au sang des martyrs, nous vivons en paix et en force, et grâce surtout aux missiles de la résistance qui constituent notre force essentielle. Grâce à nos capacités balistiques, Israël n'ose plus nous attaquer.

Cette sécurité qui règne nos villes et villages sont protégées par l'équation des missiles de la résistance.

Pour cette raison, Israël a recours à la politique d'intimidation, des pressions diplomatiques, des menaces de guerre. Il y a quelques jours, Netanyahu s'adressait au peuple israélien et lui dit: "La force est le facteur le plus important dans la politique étrangère. La force change tout dans nos politiques en face des pays arabes, c'est par la force que Netanyahu s'est imposé devant les pays arabes. Le problème avec le Liban aux yeux de Netanyahu c'est qu'il ne peut coexister avec une force qui menace son existence et qui entrave ses projets. L'ennemi sioniste qui possède une arme nucléaire ne peut pas supporter les quelques missiles présents au Liban puisqu'ils entravent ses projets.

En ce jour, nous sommes attachés aux armes de la résistance, ni les intimidations, ni les menaces, ni les sanctions ne sauront ôter à la résistance ses missiles, même si nous serons contraints à vendre nos maisons. La résignation signifie exposer le pays de nouveau aux menaces sionistes.

Nous riposterons absolument à toute attaque ou tout bombardement israélien. Que ceci soit clair pour l'ennemi

Nous condamnons toute sorte de normalisation de liens avec l'ennemi sioniste comme e font certains pays du Golfe. Les dangers d'une telle mesure sont clairs. Ceci ouvre la voie à la légitimation des massacres de l'ennemi et de ses projets. Tout le monde est appelé à rejeter cette normalisation, et ceci est un devoir religieux, juridique et moral.

Cette bataille doit être lancée à nouveau par les élites et les médias sociaux.

Dans ce cadre, je voudrais dire au peuple palestinien: ne vous vois fâchez pas trop de ces mesures, parce que ce qui se passait en catimini, al lieu en public. Ceci met fin à l'hypocrisie du monde arabe qui a tant prétendu avoir d'autres positions envers le conflit. Ceci permet aussi de discerner les menteurs des véridiques. Parce que c'est l'hypocrisie qui a toujours empêché la réalisation de la victoire décisive. Notre seul espoir demeure les pays et les peuples véridiques dans leurs positions.

Quand on voit les processions de retour à Gaza qui se poursuivent malgré les sacrifices, quand on assiste à une opération de résistance en Cisjordanie occupée ceci est notre seul espoir. L'Entité sioniste a fait état de sabotage de 400 tentatives d'opérations militaires palestiniennes en Cisjordanie cette année seulement. Ce qui montre à quel point les Palestiniens sont décidés à poursuivre la résistance jusqu'à la fin. Regardez le peuple du Golan occupé qui résiste toujours malgré la normalisation des pays arabes avec l'ennemi.

La Tunisie, le Liban et de nombreux pays rejettent la normalisation.

Il y a quelques jours, un enfant libanais a refusé de prendre part à un concours d'échec contre un Israélien.

C'est ici où réside l'espoir, pas chez les dirigeants qui sont depuis longtemps en bonne relation avec l'ennemi.

En Iran, les athlètes iraniens se retirent des compétitions mondiales pour marquer leur opposition à jouer avec des concurrents israéliens en guise de protestation.

C'est une bataille vitale pour la nation.

A Bahreïn, malgré la répression violente, des processions ont eu lieu contre la visite des sionistes dans le pays.     

Les USA affirment clairement que l'un des objectifs des sanctions contre l'Iran est de cesser son soutien aux mouvements de résistance et son renoncement à la cause palestinienne.

La Syrie, et malgré la guerre cosmique contre elle, demeure forte et tenace. Je me rappelle immédiatement de la Syrie à chaque fois que Netanyahu se rend dans un pays arabe. Grâce à la ténacité des alliés de la Syrie, on ne verra pas Netanyahu sur ses territoires.

Il y a un mois et demi, le monde est occupé du massacre saoudien horrible contre le journaliste Jamal Kashugji. Le monde a le droit de s'étonner, de condamner et d'être surpris. Mais il est étonnant de voir le mutisme international face aux massacres contre les enfants au Yémen.

Les Nations Unies font état de 14 millions d'affamés, de centaines de milliers menacés du choléra. C'est maintenant que les USA et l'Occident commencent à parler de ce crime. Sauf dans les pays arabes. A ce point l'argent et l'épée font peur?

Peut-être que l'affaire de Kashugji a fait remuer un peu les choses. Peut-être que les USA se contentent de parler. Pourquoi maintenant le monde entier appelle à cesser la guerre? Tout simplement parce que les Yéménites ont tenu bon face à cette guerre, et que la coalition saoudo-émiratie a échoué de tenir les régions du nord et du Sud.

Les USA veulent sauver leurs alliés dans le pays dans un mois.

Comme si les Américains donnaient aux Saoudiens le délai d'un mois pour changer la donne, sinon, le monde entier va exiger la fin de la guerre.

Ça peut être sérieux, mais il se peut qu'il s'agisse d'un leurre. Donc, je dis à nos frères yéménites de rester tenaces et de persévérer parce qu'ils vont gagner surement.

 

Nous avons condamné la peine de prison à vie contre cheikh Ali Salmane à Bahrein. Plutôt, le tribunal a innocenté le cheikh la dernière fois, mais on est étonné de voir cette nouvelle peine injustifiée et arbitraire. 

Passons au dossier libanais:

Au sujet du gouvernement, et en toute franchise, je vais parler de trois points: dans les faits, après a nomination du premier ministre de former le gouvernement, des débats ont eu lieu entre toutes les parties.

1- Certains ont appelé à un gouvernement de 32 ministres pour regroupes les alaouites et les minorités chrétiennes.

Sachant que le Liban n'a besoin que de 14 ministres pour gouverner le pays. Le Premier ministre a refusé cette demande nationale. On a surmonté cette demande sans faire du blocage aux efforts de la formation du gouvernement. 

2- s'agissant des quotas ministériels: les Forces Libanais ont 15 députés, ils ont réclamé 5 ministres, le parti progressiste a réclamé 3, le Futur exige la représentation de tous les sunnites. Alors que le Hezbollah et Amal qui ont 30 députés, ont accepté d'avoir 6 ministres seulement.

Il semble qu'il est faux de faire preuve d'humilité. Nous devons réclamer 10 ministres, si on applique les critères des FL et du parti progressiste.

Mais nous n'avons pas agi de la sorte pourtant ce chiffre ne reflète pas notre représentation.

3- Nous sommes toujours attachés à nos alliés. Au dernier gouvernement, on a accordé de nos propres quotas des portefeuilles aux sunnites et druzes alliés. Talal Erslane est un de nos alliés, le parti nationaliste syrien et d'autres chrétiens sont aussi nos alliés. Vu que nous sommes en train de former un gouvernement d'union nationale, et compte tenu des élections parlementaires, la question de la représentation des sunnites alliés se pose avec force. Ces sunnites qui se tiennent à nos côtés depuis 2005 et qui ont empêché que le conflit au Liban devienne un conflit sunnite-chiite, comme le voulaient les USA, Israël, l'Arabie Saoudite et certains partis libanais.

Les sunnites alliés sont depuis toujours avec les causes de la nation, faire partie des sunnites du 8 mars est une dignité et non une accusation.

Dès le premier jour des débats de la formation du gouvernement, nous avons parlé avec le Premier ministre du droit des sunnites alliés à avoir une représentation au gouvernement. C'était une demande sérieuse à laquelle nous sommes attachés. Mais toujours on prenait cette revendication à la légère.

Peut-être, ils ont cru que le Hezbollah n'est pas aussi attaché à cette demande. Le non-respect des autres est humiliant et inacceptable.

Cinq mois aux pourparlers avec les FL et le PSP, le nœud des portefeuilles a été résolu. Ensuite, ils nous ont contactés pour prendre les noms des prochains ministres, sans savoir quels sont les portefeuilles qu'on va nous accorder.

J'assume la responsabilité de ce fait parce que je fais preuve d'humilité exagérée. Le blocage est réapparu parce qu'on a refusé de nommer des ministres sunnites alliés.

Ce n'est pas vrai que le Hezbollah complique la formation du gouvernement. Le Premier ministre ne reconnait pas l'existence de sunnites alliés.

Certains considèrent que nous avons commis une erreur tactique parce que nous avons débattu de ce sujet dans les coulisses. Nous avons demandé au Premier ministre de prendre lui-même l'initiative.

Nous n'avons peur de rien, mais nous avons voulu trouver les solutions adéquates. Nous avons voulu que le Premier ministre joue le rôle d'un dirigeant patriotique qui va lui-même discuter avec les députés sunnites.

A ceux qui nous accusent de vouloir empêcher au CPL une importante représentativité, nous affirmons que c'est erroné. Le CPL est l'un de nos alliés stratégiques et tactiques.

La relation avec le président est bonne, sans aucune imperfection, contrairement aux prétentions de certains.

Dès le premier jour, on n'a pas remis les noms de nos candidats ministériels. D'aucuns ils ont accusé l'Iran et la Syrie de faire ce blocage.

Le sujet est simple: des députés sunnites qui représentent une bonne tranche de sunnites ont le droit d'être présents au gouvernement, et nous sommes avec eux.

Au député Wali Joumblatt je dis: D'où as-tu cherché tes informations selon lesquelles les Iraniens veulent nous punir pour le retard dans la formation du gouvernement. Je te dis de justifier tes antennes parce que tu captes faussement les informations. Calme-toi jusqu'à la résolution du problème.

Aux FL, vous nous accusez de compliquer la formation du gouvernement. Et vous? Pendant cinq mois vous avez bloqué le pays. Avons-nous dit quelque chose? Juste parce que nous nous mettons aux côtés de nos alliés sunnites vous nous accusez de sabotage!

Certains mêmes nous ont accusés de vouloir pousser le Premier ministre à renoncer. Ce n'est pas vrai, nous voulons bien qu'il forme le gouvernement, mais qu'il rentre au pays pour le faire.

Notre position est la suivante: Comme nous cherchons un gouvernement d'union nationale, comme les résultats des élections parlementaires sont pris en compte, comme les six députés sunnites représentent désormais les sunnites du 8 mars à travers le pays,  comme ces députés frères réclament leur droit de participer au gouvernement, nous confirmons que nous sommes à leurs côtés, et que nous allons continuer à les soutenir jusqu'au Jour dernier de cette vie.  C'est une revendication véridique.

La solution à ce problème réside chez le Premier ministre.

Si nous voulons saboter le gouvernement dans le pays, nous n'avons pas besoin de nous cacher derrière les sunnites alliés. Il suffit que je déclare ouvertement notre refus de former le gouvernement.

Au Premier ministre je vous assure que les provocations confessionnelles ne sauront faciliter la formation du gouvernement.

De plus, irons-nous vers un gouvernement de sauvetage ou bien y aura-t-il de nouveaux projets de pillage.

Notre position finale est claire: donnez aux députés sunnites alliés leurs droits, et nous ne voulons pas retourner à la case départ. Négociez avec ces députés et point final.

Source : French.alahednews

//