Un autre journaliste saoudien torturé à mort à Riyad
L’écrivain et journaliste saoudien Turki Bin Abdul Aziz Al-Jasser est mort sous la torture lors de sa détention dans une prison saoudienne, rapporte le Middle East Monitor, un site britannique spécialisé dans les questions liées au Moyen-Orient.
C’est une association de défense des droits humains qui a révélé l’information en se basant sur une source proche de la famille du défunt. Cette même source indique qu’Al-Jasser a été arrêté et torturé à mort après que les autorités saoudiennes ont découvert qu’il animait le compte Twitter «Kashkool». Un compte qui s’était fixé comme objectif depuis son lancement la dénonciation des graves violations des droits de l’Homme commises par les hautes instances politiques saoudiennes avec l’implication de membres influents de la famille royale.
Middle East Monitor précise, par ailleurs, que les services de sécurité saoudiens avaient identifié le journaliste Turki Bin Abdul Aziz Al-Jasser comme l’administrateur du compte Twitter à travers une équipe d’espions opérant à partir du siège régional de ce réseau social à Dubaï. Il a été arrêté le mois de mars dernier. Cette armée d’espions qui surveillent les réseaux sociaux agissait sous les ordres d’un certain Al-Qahtani, un ex-proche collaborateur du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane.
Al-Qahtani avait proféré des menaces quelques jours seulement avant la mort de Turki Bin Abdul Aziz Al-Jasser, dans un tweet indiquant que les faux noms utilisés dans certains comptes hostiles à la famille royale saoudienne ne protégeraient pas l’identité réelle de ceux qui sont derrière ces comptes. Une menace qui a immédiatement été suivie d’effet à travers la mort d’un journaliste pour avoir osé dénoncer la situation catastrophique des droits de l’Homme en Arabie Saoudite et les graves violations des législations internationales en matière de respect des droits humains par les Al-Saoud.
Cette nouvelle affaire et celle de l’exécution dans des conditions barbares du journaliste Jamal Khashoggi à Istanbul ne sont qu’une partie infime dans le registre noir du règne despotique du régime wahhabite rétrograde de Riyad.
Source : www.algeriepatriotique.com