Sayed Khamenei : Trump a «discrédité» les Etats-Unis
Le Leader de la Révolution islamique, sayed Ali Khamenei, a affirmé samedi que le président américain Donald Trump avait «discrédité» son pays, estimant que Washington serait l'ultime perdant dans le rétablissement des sanctions à l'encontre de Téhéran.
«Ce nouveau président américain (...) a discrédité ce qui restait du prestige des Etats-Unis et de la démocratie. Le pouvoir de contraindre des Etats-Unis, en utilisant leur puissance économique et militaire est également en déclin», a dit le Leader sur son compte Twitter.
Il a rejeté le rétablissement des sanctions américaines, notamment celles contre le secteur pétrolier iranien qui doivent entrer en vigueur lundi.
«La dispute entre les Etats-Unis et l'Iran dure depuis 40 ans, et les Etats-Unis ont agi beaucoup contre nous», a poursuivi le numéro un de la République islamique d'Iran en dénonçant «une guerre militaire, économique et médiatique».
Selon lui, «dans cette dispute, les perdants sont les Etats-Unis et le vainqueur est la République islamique».
En outre, le Leader de la Révolution islamique a accueilli samedi des centaines d'étudiants et d'élèves, à la veille de la Journée nationale de la lutte contre l'Arrogance.
Le 4 novembre coïncide à la date anniversaire de la prise de l’ambassade US à Téhéran par les étudiants iraniens en 1979, soit quelques mois après la victoire de la Révolution islamique en Iran. L’ambassade était le principal site d’espionnage et de renseignement US en Iran, ce fut à partir de ces mêmes locaux que se sont tramés des projets d’une guerre civile puis d'un coup d’État en Iran.
Les pseudo-diplomates américains ont été détenus pendant 444 jours par les étudiants iraniens, ce qui a provoqué la défaite électorale du président US de l’époque, Jimmy Carter, et mis aussi une rupture aux relations avec l’Arrogance américaine. L’administration Trump qui a choisi la date du 4 novembre pour réimposer des sanctions pétrolières à l’Iran a voulu « punir » les Iraniens pour leur choix de s’être élevé contre le maximalisme américain. Or, ce choix reste bien déconnecté de la réalité : le front américain contre l’Iran n’a pas réussi à ratisser large, les principales puissances économiques du monde l’ayant déjà déserté. Quant à l’Europe, qui semble bien la principale victime du retrait US de l’accord nucléaire, l’alignement sur les positions US n’apparait pas possible.
Source : divers et rédaction