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Un garde du corps de MBS aurait emmené une partie du corps de Khashoggi à Riyad

Un garde du corps de MBS aurait emmené une partie du corps de Khashoggi à Riyad
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Les autorités turques pensent qu’une partie du corps de Jamal Khashoggi a été exfiltrée de Turquie par l’un des gardes du corps du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, rapporte lundi le site Middle East Eye citant des sources.

Maher Abdulaziz Mutrib, un officier des services de renseignement impliqué dans l’assassinat du journaliste saoudien, aurait emporté une partie du corps dans un grand sac, ont indiqué les sources.

Mutrib, qu’on aperçoit souvent lors des déplacements de l’héritier du trône saoudien, a quitté Istanbul le 2 octobre, le jour de la mort de Khashoggi, dans un avion privé qui a décollé à 18 h 20 heure locale.

Ses bagages n’ont pas été vérifiés lorsqu’il a traversé le salon VIP de l’aéroport Atatürk et l’avion, immatriculé HZ-SK1, non plus. Cela tient au fait que l’avion est parti avant que l’alarme ne soit donnée. Un deuxième avion a été fouillé de fond en comble et rien n’a été trouvé, toujours selon les sources.

Mutrib, détenteur d’un passeport diplomatique, semblait être pressé, ont ajouté les sources.

Ryad, qui a finalement admis vendredi, après dix-sept jours, que des responsables saoudiens avaient tué Khashoggi, a déclaré qu’il ne savait pas où se trouvait le corps.

Des responsables saoudiens anonymes ont indiqué aux médias que le sacorps avait été roulé dans un tapis et remis à un «collaborateur local» pour être éliminé.

Cependant, dimanche, une source turque a déclaré à MEE que le corps de Khashoggi avait été coupé en quinze morceaux.

«Ils n’ont rien roulé dans quoi que ce soit», a affirmé la source.

Garde du corps personnel

La présence de Mutrib au sein de l’équipe de quinze hommes envoyée par Riyad à Istanbul pour piéger Khashoggi dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul est de plus en plus sous les projecteurs alors que le royaume tente de protéger le prince héritier du scandale.

L’héritier saoudien, connu sous le nom de MBS, a licencié deux de ses lieutenants les plus proches et les plus dignes de confiance, le chef adjoint du renseignement, Ahmed al-Assiri, et son principal conseiller, Saoud al-Qahtani, dans le but de répondre au tollé international grandissant.

Des sources turques ont déclaré à MEE que les Saoudiens cherchaient des moyens d’expliquer pourquoi Mutrib était l’un des quinze hommes impliqués dans l’assassinat de Khashoggi.

«Ils prétendent qu’Assiri a demandé à Qahtani des noms de personnes qui connaissaient Khashoggi et pourraient le persuader de revenir [en Arabie saoudite], et Qahtani a suggéré Mutrib parce qu’ils avaient travaillé ensemble à Londres», a déclaré la source.

«Cela ne tient pas la route. Mutrib était l’un des sept gardes du corps personnels du prince héritier. »

Mutrib est l’un des sept membres du service de sécurité et de protection de MBS qui faisaient partie de l’équipe de quinze personnes, a précédemment révélé MEE.

Les Saoudiens soutiennent que cet éminent journaliste critique de Mohammed ben Salmane a été tué par accident lors d’une rixe à mains nues déclenchée dans la panique à l’intérieur du consulat et que les individus impliqués ont tenté de dissimuler sa mort.

Dix-huit suspects ont été arrêtés en Arabie saoudite, a déclaré Riyad. Les autorités turques cherchent à les faire extrader mais craignent que les suspects ne soient exécutés avant que cela ne se produise.

Des responsables saoudiens anonymes ont déclaré à des médias occidentaux qu’un des quinze hommes avait enfilé les vêtements, les lunettes et l’Apple Watch de Khashoggi et était sorti par la porte arrière du consulat pour tenter de faire croire que le journaliste était sorti libre.

Des sources turques proches de l’enquête affirment que cela ne s’est pas produit. Selon elles, ils ont discuté du plan mais ont décidé de ne pas le mettre à exécution.

«Le commando n’était pas convaincu de sa ressemblance avec Khashoggi», a précisé la source.

Au lieu de cela, les Saoudiens ont retiré les disques durs de toutes les caméras de vidéosurveillance du consulat.

La Turquie affirme détenir des enregistrements audio du meurtre présumé de Khashoggi captés depuis l’intérieur du consulat. Cependant, des sources ont indiqué à MEE que les enquêteurs disposaient désormais d’autres types de preuves corroborant les enregistrements audio.

À la recherche du corps

Des sources turques ont affirmé à MEE que Khashoggi avait été torturé, assassiné et démembré presque immédiatement après son entrée au consulat.

Selon les sources, il a mis sept minutes à mourir et son démembrement a commencé avant qu’il ne succombe à une injection mortelle.

Le médecin légiste Salah Muhammad al-Tubaigy, spécialiste des autopsies rapides, a découpé le corps avec une scie à os, ont indiqué les sources.

D’après les sources, la vitesse avec laquelle Tubaigy a démembré le cadavre de Khashoggi a déplu au reste de l’équipe, qui n’arrivait pas à emballer les parties du corps assez rapidement.

Les autorités turques sont déterminées à récupérer au moins une partie du corps de Khashoggi.

Depuis plusieurs jours, elles parcourent des scènes de crime telles que le consulat et la résidence du consul général, qui a quitté le pays.

En suivant les déplacements d’une camionnette très suspecte, les enquêteurs ont également été attirés vers des zones boisées de la périphérie d’Istanbul et la ville de Yalova, située à environ 90 km de la mégapole.

MEE croit comprendre que le procureur général turc a accumulé suffisamment de preuves pour inculper chacun des quinze suspects de meurtre.

Il attend cependant que le corps soit partiellement ou totalement retrouvé avant de délivrer son rapport.

Source : MEE et rédaction

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