Lavrov accuse les USA d’essayer de créer un quasi-État en Syrie
Washington essaie de créer un quasi-Etat à l'est de l'Euphrate avec le concours de ses alliés en Syrie, affirme le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Avec le concours de leurs alliés en Syrie, les États-Unis cherchent à créer un État illégitime sur les territoires syriens situés à l'est de l'Euphrate, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview accordée aux médias RT France, Le Figaro et Paris Match dont des extraits ont été publiés par le ministère russe des Affaires étrangères.
«Je ne crois pas qu'Idlib soit la seule région posant des problèmes en Syrie. Il y a de vastes territoires à l'est de l'Euphrate où se produisent des choses absolument inacceptables. Les États-Unis essaient d'utiliser ces territoires avec l'aide de leurs alliés syriens, avant tout des Kurdes, pour y créer une structure quasi-étatique», a indiqué M. Lavrov.
Selon le ministre, Washington cherche à tout faire pour y créer des conditions de vie normales pour les habitants des régions concernées. Il y crée des organes du pouvoir alternatifs aux organes syriens et œuvre activement pour le retour et l'hébergement des réfugiés.
«Or ni les États-Unis ni la France ne veulent créer de conditions pour le retour des réfugiés sur les territoires contrôlés par le gouvernement syrien jusqu'à ce qu'un processus politique digne de confiance n'y commence comme l'Occident nous l'indique», a poursuivi le ministre. La question se pose de savoir pourquoi il ne faut pas attendre le début d'un processus digne de confiance sur la rive orientale de l'Euphrate contrôlée par les États-Unis et leurs alliés sur place», a poursuivi le ministre.
Les États-Unis veulent soit jeter les bases d'un nouvel État, soit mener «un jeu dangereux avec le Kurdistan irakien, avec l'idée du grand Kurdistan», estime M. Lavrov.
«Il n'est pas exclu que les États-Unis œuvrent pour que la situation reste tendue sur la rive orientale de l'Euphrate pour que personne ne se calme. Dans cette situation confuse, ils peuvent plus facilement atteindre leurs objectifs. Cela n'a jamais mené à rien de bon», a conclu le ministre.
Source : agences