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Polynésie : plainte contre la France pour crimes contre l’humanité auprès de la CPI

Polynésie : plainte contre la France pour crimes contre l’humanité auprès de la CPI
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Une plainte a été déposée le 2 octobre devant la Cour pénale internationale (CPI) contre la France pour crimes contre l’humanité, en raison des essais nucléaires expérimentés en Polynésie, a fait savoir, mardi 9 octobre, aux Nations unies le dirigeant indépendantiste polynésien Oscar Temaru.

«Nous le devons à toutes les personnes décédées des conséquences du colonialisme nucléaire», a ajouté l’ex-président de cet archipel du Pacifique qui compte 270 000 habitants.

Cette annonce a été faite au cours d’une réunion sur la Polynésie française organisée au sein d’une commission de l’ONU spécialisée dans les sujets de décolonisation. «Cette poursuite en justice a pour objectif de demander des comptes à tous les présidents français vivants depuis le début des essais nucléaires contre notre pays», a lancé Temaru.

«Pour nous, les essais nucléaires français ne sont que le résultat direct d’une colonisation. Contrairement au discours français, nous n’avons pas accepté d’accueillir ces essais, ils nous ont été imposés avec la menace directe de l’établissement d’une gouvernance militaire si nous refusions.»

193 essais entre 1966 et 1996

Le dirigeant indépendantiste a précisé qu’un «dialogue responsable» avait été recherché depuis 2013 avec «la puissance administrative» sous la supervision des Nations unies. Mais les appels à venir à la table de discussions faits à la France ont été «ignorés et méprisés», selon lui.

Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, accompagné d’une délégation des leaders de sa majorité, a également été entendu mardi par la commission de l’ONU.

«Mon pays, la Polynésie française, est un pays autonome qui se gouverne librement et démocratiquement (…) ne vit nullement dans une situation coloniale, ni une situation d’oppression.»

M. Fritch a rappelé qu’il avait été largement réélu en mai, face au parti indépendantiste, qui avait notamment fait campagne sur le nucléaire et la décolonisation et défendu le maintien de la Polynésie dans la République française. Le député indépendantiste Moetai Brotherson a, lui, dénoncé «le siège vide de la France» lors de ces échanges à l’ONU.

De 1966 à 1996, les atolls de Mururoa et Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais nucléaires français qui ont eu des effets sur la santé des populations et l’environnement. En 2010, une loi a instauré un dispositif d’indemnisation, mais il est jugé trop restrictif, selon des associations de vétérans touchés par des maladies radio-induites.

Source : sites web

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