Cyberattaques: les accusations néerlandaises sont de la «propagande»
Les accusations du Renseignement néerlandais qui assure avoir déjoué une cyberattaque russe visant l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) sont «un acte de propagande» visant la Russie, a affirmé jeudi le ministère russe des Affaires étrangères.
«Il s'agit d'un acte de propagande dirigé contre notre pays», a assuré la diplomatie russe dans un communiqué, estimant que ces accusations porteront un coup aux relations diplomatiques entre les deux pays.
Espionnite aigüe
«Nous avons répété à plusieurs reprises aux Pays-Bas, y compris par la voie diplomatique, que la campagne anti-russe d'espionnite aiguë lancée dans le pays porte atteinte aux relations bilatérales», a poursuivi le ministère russe dans ce communiqué.
Les Pays-Bas ont annoncé jeudi avoir expulsé en avril quatre espions russes après avoir déjoué leur tentative de piratage du siège de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), installé à La Haye.
Six mois avant de donner l'expulsion
Mais Moscou se demande pourquoi «les Pays-Bas ont attendu près de six mois pour publier les données sur l'expulsion de quatre Russes», et fait le lien avec l'ouverture de la prochaine session de l'OIAC, prévue le 9 octobre.
Selon Moscou, cette session discutera du financement du mécanisme autorisant l'OIAC à désigner des «coupables» en cas d'attaques chimiques, un mécanisme «contraire aux normes du droit international (mais) demandé avec insistance par certains pays occidentaux».
«Il est évident que le bourrage d'informations actuel est encore une étape de la formation du contexte politique 'nécessaire' à la mise en place de cette initiative illégale», dénonce la Russie.
Syrie
L'OIAC a notamment enquêté ces derniers mois sur une attaque chimique présumée à Douma en Syrie, imputée par les Occidentaux à l’armée syrienne. Moscou a toujours nié ces accusations et affirme que l'attaque chimique était une mise en scène.
Source : agences