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France: le ministre de l’Intérieur a présenté sa démission à Macron qui l’a refusée

France: le ministre de l’Intérieur a présenté sa démission à Macron qui l’a refusée
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Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a présenté lundi sa démission à Emmanuel Macron mais le chef de l’État l’a refusée et a maintenu au gouvernement l’ancien maire de Lyon qui souhaite se présenter aux municipales en 2020, rapporte le Figaro. «Le ministre de l’Intérieur confie au Figaro que le chef de l’État a décidé de le maintenir à son poste, malgré sa proposition de partir», peut-on lire dans le quotidien.

«Face aux attaques dont le ministre fait l’objet depuis qu’il a confirmé qu’il serait candidat, le moment venu, à la mairie de Lyon, le président de la République lui a renouvelé sa confiance et lui a demandé de rester pleinement mobilisé sur sa mission pour la sécurité des Français», a confirmé ce lundi le palais de l’Élysée.

Des «tensions au cabinet»

Il s’agissait, pour Gérard Collomb, de «couper court aux tentatives de déstabilisation dont le ministre estime avoir été victime depuis qu’il a annoncé, le 18 septembre dernier, son intention de quitter ses fonctions l’été prochain pour se consacrer à sa réélection à Lyon», analyse le Figaro.

Une source au ministère de l’Intérieur faisait état d’une «tension au cabinet» lundi soir, sans pour autant confirmer l’information du Figaro. On précise qu’un déplacement du ministre en Guinée a été annulé. «C’est compliqué depuis l’annonce de sa candidature» à Lyon admet-on.

Le refus de cette démission serait donc une façon, pour Emmanuel Macron, de renouveler sa confiance au ministre de l’Intérieur, macroniste de la première heure.

Depuis, plusieurs voix s’étaient élevées pour réclamer la démission immédiate du ministre de l’Intérieur, 71 ans.

Lundi encore l’ex-eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit, soutien d’Emmanuel Macron, a estimé que Gérard Collomb avait «le droit à la retraite». «Qu’il quitte ce ministère, qu’il aille s’occuper de ses petits-enfants, des pâquerettes», a lancé l’écologiste en dénonçant également la « condescendance » du ministre de l’Intérieur vis-à-vis du président de la République.

Critiques en petit comité

Selon un familier du sommet de l’État, le scénario d’une éviction rapide de Gérard Collomb n’a pas été sérieusement envisagé par Emmanuel Macron et Edouard Philippe, moins d’un mois après la démission fracassante de Nicolas Hulot et le mini-remaniement qui s’en est suivi.

«Le Président de la République a été fâché. Mais il a serré les boulons et donc ça doit tenir», confiait cette source à l’AFP la semaine dernière.

Gérard Collomb est «un ministre à temps plein» et peut «rester en poste», a encore insisté le Premier ministre, Édouard Philippe lors de L’Émission politique jeudi dernier sur France 2.

Gérard Collomb avait pris tout le monde de court en annonçant son futur départ du gouvernement alors que l’exécutif était confronté à une rentrée difficile avec les démissions soudaines de Nicolas Hulot et Laura Flessel.

Habituel relais discipliné de la parole élyséenne, Gérard Collomb disait cultiver une relation «quasi filiale» avec M. Macron. Mais il avait surpris en pointant du doigt, le 6 septembre, sur RMC et BFMTV le «manque d’humilité» de l’exécutif.

Il avait également formulé en petit comité de nouvelles critiques à l’égard du président Macron et l’action du gouvernement, lors d’un déjeuner le même jour avec des journalistes au ministère.

«Nous ne sommes pas nombreux à pouvoir encore lui parler. Ceux qui parlent franchement à Macron sont ceux qui étaient là dès le début : Ferrand, Castaner, Griveaux et moi… D’ailleurs, il va finir par ne plus me supporter. Mais si tout le monde se prosterne devant lui, il finira par s’isoler, car par nature l’Élysée isole», avait-il glissé.

Le ministre avait également reproché au président de ne «pas être monté au créneau plus tôt» dans l’affaire Benalla qui avait empoisonné l’été d’Emmanuel Macron.

Source : AFP et rédaction

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