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Birmanie : 7 ans de prison pour avoir critiqué Aung San Suu Kyi

Birmanie : 7 ans de prison pour avoir critiqué Aung San Suu Kyi
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Un ancien commentateur politique proche de la junte birmane a été condamné à sept ans de prison pour avoir critiqué sur Facebook la dirigeante Aung San Suu Kyi, a appris l'AFP aujourd’hui auprès du tribunal. Ngar Min Swe a été reconnu coupable hier de «sédition» pour «avoir écrit des posts abusifs sur Facebook contre la Conseillère d'Etat Aung San Suu Kyi, donnant aux gens des idées fausses sur elle», a déclaré à l'AFP Htay Aung, un porte-parole du tribunal.

Celui qui écrivait dans le journal officiel Global New Light of Myanmar à l'époque de la junte militaire est connu depuis des années pour ses prises de position contre l'ancienne dissidente Aung san Suu Kyi, au pouvoir depuis début 2016. Sur Facebook, il s'est notamment emporté contre le fait que le président américain de l'époque Barack Obama avait embrassé lors de sa visite en 2014 Aung San Suu Kyi, dénonçant son accolade comme un outrage à la culture birmane, très pudique. Aung San Suu Kyi apparaît sur les photos de l'époque très gênée, et l'histoire avait à l'époque fait couler beaucoup d'encre.

«Obama est venu deux fois. Donald Trump pas encore. Attendez-vous à un baiser... Venez avant 2020», écrit-il notamment. En 2020, des élections législatives risquent de remettre en jeu la domination du parti d'Aung San Suu Kyi au Parlement. Selon les commentateurs politiques, le parti des anciens dirigeants de la junte pourrait bien créer la surprise.

Cette affaire survient alors que la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi est empêtrée dans la gestion de la crise des Rohingyas, dénoncée par l'ONU comme un génocide par l'armée birmane. Elle a justifié la semaine dernière à Hanoï l'emprisonnement de deux journalistes de Reuters après leur enquête sur un massacre de Rohingyas. Elle avait évoqué «l'Etat de droit» en Birmanie, mais l'indépendance de la justice est largement sujette à caution.

Source : agences

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