Russie: appels pour mettre fin aux relations diplomatiques avec le Royaume-Uni
La Russie devrait rappeler son ambassadeur du Royaume-Uni et mettre fin à toutes les relations diplomatiques avec la Grande-Bretagne, estime Sergueï Mironov, le leader du parti Juste Russie.
«Nous devons cesser d’espérer la prudence de nos soi-disant partenaires occidentaux. On ne devrait pas attendre que les choses se tassent. Les mesures prises récemment par les autorités britanniques parlent en faveur de cette approche – elles accusent directement l’administration russe de comploter des attentats terroristes. Dans de tels cas, il semble raisonnable de mettre fin aux relations diplomatiques», a dit M. Mironov.
Et de poursuivre: «Le premier ministre d’un pays accuse l’administration d’un autre pays de comploter des attentats terroristes – on ne peut aller nulle part avec cela».
Le 4 mars, l'ancien agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, âgée de 33 ans ont été empoisonnés par un agent innervant à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre. Le 14 mars, Londres avait désigné Moscou comme responsable de cette attaque sur son territoire, Theresa May estimant, sans présenter de preuves, la culpabilité de la Russie comme «très probable».
Le Novitchok («petit nouveau» en russe) n'est pas répertorié sur la liste des armes chimiques prohibées par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. Son existence (et la formule permettant de l'obtenir) ont été rendues publiques par le chimiste russe Vil Mirzaïanov en 1992. Cet agent chimique, développé sous l'ère soviétique, est réputé extrêmement dangereux et difficile (sinon impossible) à détecter.
D'ailleurs, le chef du laboratoire militaire britannique de Porton Down, Gary Aitkenhead, a déclaré le 3 avril qu'il n'avait pas été capable de déterminer que l'agent innervant utilisé pour empoisonner l'ancien agent double russe Sergueï Skripal provenait de Russie.
Le 5 septembre, le Premier ministre britannique Theresa May a déclaré que Sergueï et Yulia Skripal avaient été empoisonnés par des officiers du renseignement militaire russe (GRU).
Il convient de noter que ce département des services spéciaux de l’état-major général russe a changé de dénomination depuis plusieurs années, mais le Premier ministre britannique n’en a peut-être pas été informé.
Source: sites web et rédaction