Agression occidentale ou pas, Damas résolu à libérer tout le territoire syrien
Damas est résolu à «libérer tout le territoire syrien», malgré le risque d'une «agression» occidentale, a assuré jeudi le chef de la diplomatie syrienne, alors qu'une offensive de l’armée syrienne contre la province d'Idleb, dernier bastion des groupes terroristes, semble imminente.
«Qu'il y ait une agression tripartite ou pas, cela n'influencera pas notre détermination à libérer tout le territoire syrien», a déclaré Walid Mouallem, lors d'une conférence de presse à Moscou à l'issue de ses pourparlers avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
Cette déclaration intervient alors que les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont averti la semaine dernière le président syrien Bachar al-Assad qu'ils ne laisseraient pas impunie toute utilisation d'armes chimiques par Damas dans son éventuelle offensive pour reprendre la province d'Idleb (nord-ouest).
Cette dernière région syrienne échappant au contrôle de l’armée syrienne est dominée à 60% par «Hayat Tahrir al-Cham» (HTS, formé de membres de l'ex-branche d'Al-Qaïda) et compte également une multitude de groupes terroristes.
Sergueï Lavrov a déjà déclaré mercredi espérer que les pays occidentaux n'allaient pas "entraver l'opération antiterroriste» à Idleb.
«Il reste encore la tâche de liquider les foyers restants du terrorisme, avant tout, dans la zone de désescalade d'Idleb», a insisté jeudi M. Lavrov.
Il a jugé «inacceptable que les terroristes qui s'y sont retranchés (...) essayent d'utiliser cette zone pour leurs attaques contre l'armée syrienne et même pour leurs tentatives d'attaquer avec des drones la base militaire russe de Hmeimim» (nord-ouest).
Il a mis en garde contre une «nouvelle provocation» aux armes chimiques -- en cours de préparation, selon Moscou, et visant à «compliquer l'opération antiterroriste à Idleb».
«Nous avons averti nos partenaires occidentaux de manière claire et dure qu'ils ne jouent pas avec le feu», a souligné M. Lavrov.
Le ministère russe de la Défense a assuré le 28 août qu'un stock important de produits chimiques avait été livré aux militants du groupe «Ahrar al-Sham» à Idlib, avec l'aide des «Casques blancs» afin de mettre en scène une attaque chimique qui servirait à pointer du doigt la culpabilité du gouvernement syrien et à organiser une nouvelle intervention militaire.
Source : agences et rédaction