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Nigeria: des milliers de personnes disparues ou en détention arbitraire

Nigeria: des milliers de personnes disparues ou en détention arbitraire
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Des «milliers de personnes», accusées notamment d'être affiliées à des groupes indépendantistes ou religieux, ont disparu dans les geôles nigérianes ou sont détenues par les services de renseignement depuis des années de manière «illégale et arbitraire», a dénoncé jeudi Amnesty International.

«Tellement de familles cherchent toujours des êtres aimés, qu'elles n'ont pas vus depuis de nombreuses années (...), et ne savent pas s'ils sont vivants ou morts», a expliqué Osai Ojigho, directeur d'Amnesty pour le Nigeria, dans un communiqué.

«Il est temps que les autorités (...) les libèrent ou qu'elles leur appliquent des sanctions applicables dans le cadre de la loi si nécessaire, sans avoir recours à la peine capitale», poursuit le représentant de cette organisation de surveillance des droits de l'homme.

M. Ojigho prend l'exemple de Jones Abiri, journaliste arrêté par l'agence nationale de renseignement intérieur (DSS) et détenu au secret pendant deux ans sans procès, pour ses liens présumés avec des rebelles du delta du Niger, une région pétrolière du sud-est du pays. A la suite d'une vaste campagne médiatique en sa faveur, il a été libéré sous caution le 16 août et son procès doit commencer le 5 septembre à Abuja.

D'autre part, des milliers de personnes suspectées d'être des membres de «Boko Haram», le groupe terroriste nigérian, ou des indépendantistes biafrais (sud-est) sont toujours portées disparues ou détenues par les services de renseignements (DSS).

600 membres du groupe chiite Mouvement Islamique du Nigeria (MIN) sont toujours introuvables, tandis que leur leader, cheikh Ibrahim Zakzaky, est en détention malgré des décisions de justice de le libérer sous caution.

Le président nigérian a été fortement critiqué pour avoir déclaré que la sécurité du pays passait avant le maintien de l'Etat de droit.

«Notre Cour suprême a eu raison d'adopter une position à ce sujet (...): là où la sécurité nationale et l'intérêt public sont menacés ou qu'il y a des chances qu'ils soient menacés, les droits individuels des présumés responsables doivent arriver en deuxième position», a déclaré l'ancien général, qui avait déjà dirigé le Nigeria dans les années 1980 pendant les dictatures militaires.

Source: agences et rédaction

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